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La moitié des vêtements vendus en ligne sont fabriqués avec des plastiques néfastes pour la planète

«49% des vêtements répertoriés sont entièrement fabriqués à partir de nouveaux produits pétrochimiques» [DANIEL SORABJI / AFP]

Une étude de la Royal Society of Arts (RSA) a révélé que la moitié des vêtements commercialisés par les marques de mode en ligne sont entièrement fabriqués à partir de matières plastiques vierges, c’est à dire non recyclées. Ces enseignes s’étaient pourtant engagées à investir dans une mode durable.

En mai dernier, une analyse sur une sélection de 10.000 vêtements provenant des plus grandes enseignes de mode basées au Royaume-Uni a été réalisée. Résultat : une moyenne de «49% des vêtements répertoriés sont entièrement fabriqués à partir de nouveaux produits pétrochimiques».

Il faut dire que la mode est devenue éphémère et, pour répondre à cette demande, les marques préfèrent réduire leurs coûts de production, à travers des matières moins nobles. Nylon, polyester, polyamide, acrylique... Toutes ces fibres synthétiques fabriquées à partir de combustibles fossiles (pétrole) utilisent une grande quantité d’énergie.

L’étude démontre également que seulement 1% des articles contenaient des matériaux recyclés. De plus, d’autres matériaux comme le coton et la viscose «peuvent également créer des problèmes environnementaux», apprend-on.

La responsable de la conception régénérative de la RSA, Josie Warden, a expliqué qu’il est nécessaire de changer l’échelle de production. Elle estime que le volume de cette production est «choquant» et invite les consommateurs à reconsidérer les vêtements en tissu synthétique comme faisant partie de la même famille que les emballages plastiques à usage unique.

Elle avertit enfin que «nous ne pouvons plus utiliser de plastique pour créer des vêtements mal faits qui sont conçus pour être portés qu’une poignée de fois». Josie Warden ajoute que non seulement leur production nécessite une importante quantité d’énergie néfaste pour l’environnement, mais elle crée aussi des déchets «qui mettront des milliers d’années à se décomposer».

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