Une enquête a été ouverte dimanche 23 janvier suite aux propos d’un agriculteur appelant à «tuer et faire disparaître» les loups, a annoncé la secrétaire d’État chargée de la biodiversité, Bérangère Abba.
Les propos ont été tenus par Florian Tournadre, agriculteur et président de la Coordination rurale de la Creuse, au micro de France 3 Limousin.
Ce dernier a invité les agriculteurs «à prendre leur fusil de chasse» pour éliminer les loups.
«Un agriculteur travaille pour nourrir l’être humain, il ne travaille pas pour nourrir un prédateur», a-t-il insisté. Le loup, «il faut le tuer, le faire disparaître et ne rien dire, ce sera la meilleure solution.»
«Tuer une espèce protégée est illégal»
Sur Twitter, Bérangère Abba s’est révoltée contre les propos de Florian Tournadre, rappelant que «tuer ou appeler à tuer une espèce protégée est illégal et constitue un délit».
Au delà de l’image surréaliste d’un représentant syndical prônant l’usage des armes et la dissimulation de preuves pour s’affranchir des règles de droit, tuer ou appeler à tuer une espèce protégée est illégal et constitue un délit. Une enquête est ouverte https://t.co/qp4cAk1YOH
— Berangere Abba (@b_abba) January 23, 2022
La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a quant à elle précisé que les services de son ministère s’étaient saisis du dossier.
L’hiver dernier, l’Office français de la biodiversité estimait la population de loups en France à 624 individus.
L’animal est considéré comme une espèce protégée depuis la signature de la convention de Berne en 1989 et classé «espèce vulnérable» en France.