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Orque, béluga, phoque… Pourquoi ces animaux se retrouvent-ils perdus dans la Seine ?

Alors qu’ils ne disposent pas des capacités suffisantes pour survivre dans un fleuve, des mammifères marins venus des eaux arctiques s’égarent dans des eaux plus méridionales comme celles de la Seine. Perturbations humaines, conditions environnementales hostiles… Plusieurs raisons pourraient être à l’origine de ces cas d’errance.

Une orque en mai, un rorqual fin juin, un béluga en juillet… La Seine a accueilli d’étonnants visiteurs ces derniers mois. Et il y a quelques heures, c'est un phoque qui a était aperçu dans le fleuve, dans le département de l'Eure.

Si certains scientifiques estiment qu’il est trop tôt pour fournir des explications définitives, plusieurs hypothèses sont évoquées. La présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, «soupçonne en premier lieu la pollution sonore» occasionnée par les sonars des sous-marins, la chasse maritime ou encore des exercices militaires.

«Les cétacés ont un sonar pour se déplacer et communiquer les uns avec les autres. C’est un élément essentiel à leur survie. Or la pollution sonore les désoriente et, dans le pire des cas, cela peut créer des lésions, des hémorragies internes», a-t-elle expliqué à France 3.

L’ONG de défense des océans craint par ailleurs qu'un déploiement de projets de parcs éoliens en mer, sur le littoral français, n'accentue cette pollution sonore.

Des conditions environnementales hostiles

D’après l’océanographe François Sarano, le mouvement interne du magma pourrait lui aussi être mis en cause dans l'errance des cétacés. Ce phénomène est responsable de la migration du pôle Nord magnétique de 50 kilomètres vers l’Est chaque année. Dès lors, les animaux migrateurs - tel que le beluga - qui se servent de leur sens du magnétisme pour se déplacer, se retrouvent égarés.

En outre, le réchauffement climatique et la fonte des glaces entraînent une modification des courants marins, empêchant les cétacés de s’appuyer sur les mouvements de l’eau pour se déplacer.

La déroute de ces mammifères loin de leur habitat primaire fait l’objet de plusieurs autres hypothèses. Rejet familial, recherche de nourriture… Malades, ils pourraient également se retrouver déboussolés et perdre la trace de leur groupe.

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