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Biodiversité : tout savoir sur les opérations de comptage des oiseaux ce week-end en France

Plus de 24.000 personnes ont participé à cette opération de comptage en 2022. [JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP]

La Ligue de Protection des Oiseaux appelle les Français à compter les oiseaux présents dans leur jardin ce week-end. Le but ? Étudier la population d’oiseaux communs en France, qui ne cesse de diminuer.

Face à la diminution du nombre d’oiseaux communs en France, la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) demande aux Français de réaliser un comptage d’oiseaux présents dans leurs jardins ce week-end du 28 janvier. Un véritable cri d’alarme. 

24.048, c’est le nombre de personnes qui ont participé à l’opération en 2022. Depuis 2012, la LPO, soutenue par le Muséum national d’histoire naturelle et l’Office français de la biodiversité, organise un comptage officiel et annuel des oiseaux présents dans les jardins pour étudier leur migration et leur population en France. 

Tout le monde peut participer à cette opération de science participative. Il suffit de s’inscrire en ligne et de préciser les coordonnées du lieu depuis lequel le comptage va être réalisé. Si vous n’avez pas de jardin, il est possible de participer depuis un balcon ou encore un parc public.

Ensuite, il faut donc compter pendant une heure le nombre d’oiseaux présents sur les branches ou qui passent. Une fiche illustrant les différentes espèces les plus communes est mise à disposition pour aider à les différencier.

Un bilan alarmant

La LPO a publié un bilan pour les dix ans de ce comptage. Il révèle qu’en hiver, 49% des espèces sont plus nombreuses en France. Si cela peut paraître comme une bonne nouvelle, car cela indique un meilleur taux de survie des oiseaux en période de froid, c’est aussi un signe qu’ils fuient les zones rurales à cause de l’agriculture intensive qui les poussent à se réfugier dans les villes. 

Autre inquiétude de la LPO, 41% d’espèces sont en régression au printemps. Une mauvaise nouvelle puisque ces oiseaux sont ceux qui nidifient habituellement en France. Là-encore, ils quittent le territoire à cause de la déstructuration globale des écosystèmes. 

La LPO prend l’exemple du Martinet noir, de moins en moins présent sur le sol français en raison de «la disparition des insectes volants due aux pesticides, de la récurrence des épisodes caniculaires et des rénovations de bâtiments qui réduisent ses possibilités de nicher sous les toitures».

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