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Pollution : qu'est-ce que le traité plastique, dont l'ultime phase de préparation a commencé ce lundi en France ?

D’après l’OCDE, près de 460 millions de tonnes de plastiques ont été fabriquées en 2019 dans le monde, générant 353 millions de tonnes de déchets. [Marc Newberry/ Unsplash]

Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, a réuni, ce lundi 6 novembre, l’ensemble des parties prenantes françaises, en prévision du 3e Comité intergouvernemental de négociation (CIN-3) du Traité plastique à Nairobi, au Kenya.

Ultime étape avant la négociation finale du Traité plastique. Ce lundi 6 novembre, Christophe Béchu reçoit des représentants de la société civile, élus, scientifiques et entreprises françaises afin de présenter l’avancement du Traité qui sera négocié à Nairobi (Kenya) du 13 au 19 novembre.

Cette rencontre vise notamment à définir les contours du contenu du «zero-draft» qui sera la base de la négociation à Nairobi, et de finaliser les grandes lignes de la position française et européenne. 

Des «mesures contraignantes»

Pointée du doigt pour son impact néfaste sur l’écologie mondiale, la pollution plastique est un véritable enjeu planétaire du 21e siècle. Pour y faire face, l’assemblée pour l’environnement de l’ONU (ANUE), représentant la plus haute instance internationale sur ce thème, a adopté, mercredi 2 mars 2022, une motion créant un «comité intergouvernemental de négociation» chargé d'élaborer un texte que 175 pays se sont engagés à établir d'ici à fin 2024. Il s’agit d’une décision historique pour lutter contre la pollution plastique.

La totalité de la chaîne du plastique sera couverte par ces négociations, de sa production à son recyclage, que ce soit sur les terres ou dans les eaux du monde entier. Réduction de la production, produits chimiques et polymères préoccupants, exemptions, éco-conception, export des produits et des déchets, mesures d’atténuation de la pollution marine… Telles sont les pistes de travail proposées par le «projet zéro» du futur deal. L’accord comprend également le traitement des microplastiques, dont la taille est inférieure à 5mm et qui sont responsables de 3,5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l’OCDE.

Les négociations devront déboucher sur des mesures «contraignantes» au niveau international, avec la possibilité de mettre en place des plans nationaux de lutte prenant en considération les spécificités de chaque pays. La motion a prévu de mettre au point des mécanismes de contrôle des objectifs définis, ainsi que des financements pour les pays pauvres, tout en encourageant «l’action du secteur privé».

Après Nairobi, les négociations doivent se poursuivre en avril 2024 au Canada pour se conclure en Corée du Sud en fin d'année 2024. Puis, une conférence d’adoption diplomatique sera organisée, qui pourrait se dérouler en 2025, avant la ratification de l’instrument juridique par chaque État.

353 millions de tonnes de déchets plastiques en 2019

Alors que moins de 10% des déchets plastiques mondiaux ont été recyclés à l’heure actuelle, ce sont les Etats-Unis qui étaient, en 2016, les moins bons élèves à l’échelle planétaire avec plus de 42 millions de déchets plastiques produits, soit deux fois plus que la Chine et plus que l’ensemble de l’Union européenne lors de cette même année.

D’après les dernières estimations de l’OCDE, près de 460 millions de tonnes de plastiques ont été fabriquées en 2019 dans le monde, générant 353 millions de tonnes de déchets, dont 22% sont abandonnées ou brulées dans des décharges sauvages.

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