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COP28 : voici les 5 principaux enjeux

Le président américain manquera à l'appel lors de cette COP28. [REUTERS/Amr Alfiky]

La COP28 s'ouvre à Dubaï ce jeudi et intervient dans un contexte géopolitique et climatique tendu. Voici les cinq sujets majeurs qui seront abordés entre le 30 novembre et le 4 décembre.

La COP28 intervient dans un contexte géopolitique complexe avec la guerre entre Israël et Gaza et pourrait risquer d'être quelque peu mise sous silence, surtout après l'annonce de l'absence du président américain Joe Biden.

Par ailleurs, les perspectives climatiques ne sont pas roses non-plus, avec une année 2023 qui pourrait bien être l'année la plus chaude enregistrée.

Voici les cinq thèmes principaux qui seront abordés aux Émirats-Arabes-Unis à partir de jeudi.

Faire le point sur les objectifs de l’accord de Paris

L’accord de Paris, signé par 196 pays en 2015, à l'issue de la COP21, demeure un texte de référence pour les COP suivantes.

L’objectif de limitation du réchauffement global de la planète de 1,5 °C au lieu de 2 °C, d’ici à la fin du siècle est certainement un des thèmes les plus importants et les plus complexes. «Pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, les émissions de gaz à effet de serre doivent culminer avant 2025 au plus tard et diminuer de 43% d'ici 2030» indique le site de l'ONU dédié à la COP21. 

Par ailleurs, l'objectif de réduction de gaz à effet de serre ne fait pas l’unanimité chez les participants de la COP, à commencer par la Chine et l’Inde. Les pays singataires de l'accord de Paris sont par ailleurs appelés à faire un bilan de leurs réductions d’émissions en 2025.

Le futur des énergies fossiles

L’autre point crucial de ce sommet sera le futur des énergies fossiles, en particulier la suppression du charbon et la réduction de l’usage de gaz et de pétrole.

Dans la perspective du sommet, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, le Canada et la France ont cosigné une lettre avec 11 autres pays pour appeler à l'arrêt de la construction de nouvelles centrales à charbon. Cet objectif, déjà promu en 2021 à la COP26 de Glasgow, n’a pas encore produit d’effets concrets. La lenteur de la mise en œuvre de ces mesures s'explique notamment par la part considérable que représente encore le charbon dans la production d’électricité en Inde (73%) et en Chine (62,6%).

La question de l’exploitation du gaz promet aussi d’être un point sensible, alors que la Grande-Bretagne s'apprête à lancer l’exploitation d’un nouveau gisement gazier en mer du Nord.

Le contexte de la guerre en Ukraine a incité de nombreux pays en Europe à se rabattre sur leurs ressources propres, parfois même le charbon s'agissant de l'Allemagne.

Le développement des technologies vertes

Les technologies permettant de réduire les émissions de CO2 sont encore à l’état de recherche et de perfectionnement pour la plupart d’entre elles. La captation de carbone est aujourd'hui la principale technique à l'étude.

Deux techniques de captation de carbone existentent aujourd'hui : la capture de gaz depuis sa source d’émission, qui peut être une usine. L’objectif serait que ce carbone soit ou réutilisé par ces mêmes usines ou stocké pour ensuite être vendu. Pour l’instant, ces procédés sont encore à l’état de mise au point.

Le financement du changement climatique

Parmi les autres mesures liées au financement du changement climatique, l’on trouve la création d’un fonds «pertes et dommages», que les principales puissances mondiales devraient financer à hauteur de 95 millions de dollars d’ici à 2030. Ce fonds serait financé essentiellement par les pays développés et ses ressources seraient destinés aux pays touchés par les changements climatiques, dont les conséquences récentes sont la sécheresse et la montée des eaux.

L’Union européenne et les États-Unis ont déjà annoncé mettre de l’argent de côté pour financer ce fonds. Mais l'un et l'autre souhaitent aussi compter sur la contribution des entreprises privées.

Des accords collatéraux

La COP28 est aussi l’occasion pour les États et les entreprises d’annoncer leurs propres engagements en faveur du climat. Les Émirats-Arabes-Unis ont annoncé par exemple l’élaboration d’un texte qu’ils souhaiteraient faire signer aux entreprises pétrolières et gazières et dans lequel elles s’engageraient à réduire leurs émissions.

La France fera la promotion de l'énergie nucléaire, dont elle aimerait tripler les capacités dans le monde d'ici à 2050. Elle est d'ailleurs à l'initiative d'une motion, déjà soutenue par les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Suède, la Corée du Sud et les EAU pour inciter quarante pays à soutenir la motion. L'autre objectif de ce texte est de faire reconnaître le nucléaire comme une énergie verte et d'inciter la Banque mondiale à financer le développement du nucléaire. La motion sera dévoilée officiellement le 2 décembre.

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