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COP28 : la fin des énergies fossiles bientôt actée ?

La communauté internationale présente des «vues divergentes», qui mettent en péril les moyens d’atteindre certains objectifs climatiques mondiaux. [© [MAHMOUD KHALED/REUTEURS]]

Ce vendredi, une première version d’un projet d’accord qui va être débattu pendant la COP28 à Dubaï a été dévoilée. Selon le texte, le monde doit considérablement réduire, voire même sortir des énergies fossiles. De son côté Emmanuel Macron

Les négociateurs des 200 pays membres de la COP28 doivent préparer une «réduction/sortie des énergies fossiles», selon les termes du document préparé par le Royaume-Uni et Singapour ce vendredi 1er décembre. Cette proposition sert de base de discussion en vue d’une adoption d’ici à la fin de la réunion annuelle des Etats, prévue officiellement mardi 12 décembre prochain.

Sur place à Dubaï, Emmanuel Macron st aller en ce sens et a exhorté les pays du G7 à «s'engager à mettre fin au charbon» avant 2030 pour «montrer l'exemple». La poursuite des investissements en faveur du charbon est «une vraie absurdité» au regard de l'objectif de lutte contre le réchauffement climatique, et «donc nous devons engager un virage absolu» pour en sortir, a plaidé le président français à la tribune du grand sommet de l'ONU sur le climat.

Mais, l’enjeu essentiel pour les pays membres est de s’accorder sur le choix du terme «réduction», ou celui de «sortie». Le projet d'accord, qui pourrait faire office de texte final adopté à la fin du forum de construction de règles communes, est en fait un «bilan mondial» de l’Accord de Paris.

En décembre 2015, pendant la COP21, l’Accord de Paris énonçait des objectifs à long terme destinés à orienter l’ensemble de ses 194 Parties signataires. À savoir : la réduction considérable des émissions mondiales de gaz à effet de serre dans le but de limiter à 2°C le réchauffement planétaire au cours du siècle, tout en poursuivant l’action menée pour le limiter encore davantage à 1,5°C.

Les membres qui ont adhéré au traité international de 2015 ont également promis de fournir aux pays en développement des ressources financières pour atténuer les changements climatiques, renforcer la résilience et accroître les capacités d’adaptation aux effets produits par ces changements.

«Plus ambitieux que tout ce qui a été mis sur la table durant la COP27»

Près de huit ans après la COP21, en septembre dernier, le Secrétariat de la CCNUCC publiait un rapport de synthèse qui présentait ses principaux résultats. Il a été démontré que les actes étaient insuffisants pour limiter l’augmentation de la température mondiale en dessous de 2°C, ni même de 1,5°C.

Ce rapport fera donc l’objet d’une décision politique durant la COP28. Un énorme pari tant la communauté internationale reste divisée l’avenir des énergies fossiles. Des «vues divergentes» qui mettent en péril les moyens d’atteindre les objectifs de l’accord historique de 2015, exposait l’ONU en octobre dernier.

Le texte mis en discussion par le Royaume-Uni et Singapour vendredi 1er décembre suggère plus spécifiquement une réduction, ou une sortie du charbon, ou plus simplement de renoncer à tout nouveau projet qui utilise cette énergie très polluante.

«C’est plus ambitieux que tout ce qui a été mis sur la table durant la COP27», a ironisé Lola Vallejo, directrice du programme climat de l’Iddri, en faisant référence à la conférence internationale qui a eu lieu en Égypte en 2022.

De son côté, Friederike Röder, de l’ONG Global Citizen, a expliqué que «Le bilan mondial devrait clairement appeler à une sortie, et non à une réduction de toutes les énergies fossiles».

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