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Périgueux : deux détenus s'évadent de la prison en sciant les barreaux

Deux détenus de nationalité moldave se sont évadés, dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 février, de la maison d'arrêt de Périgueux en sciant les barreaux de leur cellule, a expliqué l'administration pénitentiaire.

Les détenus, qui partageaient la même cellule, ont scié les barreaux de leur fenêtre et sont ensuite passés par les toits avant de descendre et monter le long de plusieurs murs, a relaté à un correspondant de l'AFP le syndicat FO Pénitentiaire, confirmant ainsi une information du quotidien Sud-Ouest.

Une enquête a été ouverte. Après avoir franchi les fenêtres, les deux hommes ont descendu en rappel le mur de leur bâtiment, haut de quatre mètres, avant d'en remonter un second similaire, jusqu'à atteindre la cour d'honneur et des vestiaires.

un créneau entre deux rondes de surveillance pour se faire la belle

Dans cette partie de la prison, ils sont parvenus à forcer les barreaux d'une fenêtre donnant sur l'extérieur, où ils ont descendu un dernier mur de quatre mètres qui les séparait de la rue.

Les deux hommes, incarcérés provisoirement depuis «un certain temps» dans l'attente de leur jugement dans une affaire de banditisme, ont profité d'un créneau entre deux rondes de surveillance pour se faire la belle, selon Thierry Dumonteil, le délégué FO Pénitentiaire en Dordogne.

«Nous ne sommes pas taillés pour garder du grand banditisme»

«Ce sont des gars bien préparés physiquement (...) qui doivent être très doués en varappe», a commenté le syndicaliste sur la radio France Bleu Périgord. Les surveillants ont constaté leur absence lors de la ronde de 5H00 du matin, la précédente ayant eu lieu à 3H00.

«Nous ne sommes pas taillés pour garder du grand banditisme», a fait valoir le syndicaliste sur France Bleu Périgord, en assurant que «les agents ont fait leur travail». «Même si à un certain moment, ils sont passés devant une zone de caméras, c'est la nuit, et ce ne sont pas des caméras thermiques. Rien n'est parfait, mais il va falloir qu'on se mette autour d'une table, qu'on regarde les failles et qu'on rajoute un peu de sécurité là où il en manquait», a ajouté le syndicaliste, en critiquant l'état «vieillissant» des caméras.

Selon France Bleu Périgord, de mémoire de surveillants, cette évasion par escalade est une première pour la maison d'arrêt, mise en service en 1863.

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