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Il dirigeait un trafic de stupéfiants depuis la prison

Depuis sa prison, un jeune quadragénaire a été mis en examen début juin car il est suspecté de faire venir de la cocaïne des Pays-Bas et de la région parisienne pour approvisionner les Alpes-Maritimes. Parmi les 18 arrestations, son homme de confiance était quant à lui son relai hors de la maison d'arrêt pour mener à bien ce trafic.

Ce sont deux têtes chevronnées du banditisme que viennent d'épingler les effectifs de la police judiciaire de Nice en coopération avec l'office anti-stupéfiants de Nanterre et la juridiction interrégionale spécialisée de Nice.

La tête du trafic de stupéfiants gérait ses affaires depuis sa prison du Vaucluse avec l'appui, hors les murs de la détention, d'un homme de confiance, très implanté dans la région de Saint-Lauren-du-Var. Le duo faisait ainsi venir les kilos de cocaïne depuis les Pays-Bas et la région parisienne pour alimenter les semi-grossistes des Alpes-Maritimes.

Le suspect principal avait déjà été impliqué dans le passé dans le trafic international de stupéfiants, et son acolyte était, lui, connu de la police et de la justice pour son implication dans le banditisme depuis plusieurs années.

«Ils ramenaient de faibles quantités mais très fréquemment»

Seize personnes suspectées d'être impliquées dans ce réseau à divers échelons ont également été arrêtées dans cette vaste enquête débutée fin 2019.

Les policiers leur attribuent plusieurs dizaines de voyages pour rapatrier la drogue, par petites quantités à chaque fois, pour plus de discrétion : «ils ramenaient de faibles quantités mais très fréquemment», explique à CNEWS le Commissaire divisionnaire Florent Mion, chef de la PJ de Nice. «Ils stockaient peu et travaillaient à flux tendu. Les enquêteurs les suspectent d'avoir alimenté les semi-grossistes de la région niçoise avec de la cocaïne très pure, ce qui leur permettait de faire une plus-value importante en coupant le produit.»

En perquisition, les policiers ont saisi 6.5 kg de cocaïne, 20 kg de résine de cannabis, deux armes de poing, une arme longue mais aussi 60 000 euros et une presse pour reconditionner la drogue.

Sur les 18 arrestations, 11 personnes ont été mises en examen pour trafic international de stupéfiants et association de malfaiteurs et 5 autres étaient présentées au magistrat hier en vue d'une mise en examen.

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