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Mort de Valentin Gomes : ce que l'on sait

La gendarmerie a retrouvé le corps de Valentin Gomes, 23 ans, après un week-end d'intégration. [Illustration / Diarmid Courreges / AFP]

Une soirée étudiante qui tourne au cauchemar. Valentin Gomes, 23 ans, a été retrouvé mort ce 5 octobre après un week-end d'intégration.

Les circonstances exactes du drame restent inconnues. En attendant les premiers éléments de l'enquête, voici tout ce que l'on sait sur le décès de cet étudiant lillois à Signy-L'Abbaye (Ardennes). 

Un étudiant «populaire» de Polytech Lille 

Valentin Gomes, 23 ans, venait de commencer sa cinquième année d'études à Polytech Lille (Nord). Il suivait un cursus d'ingénieur en sciences des matériaux. 

Originaire de Bretagne, le jeune homme était décrit par ses camarades comme «populaire au sein de l'école, connu et apprécié de beaucoup», rapporte La Voix du Nord. Il faisait d'ailleurs partie du Bureau Des Etudiants (BDE), une organisation chargée de préparer des animations et des soirées pour les élèves de Polytech Lille. 

Un week-end d'intégration encadré

Comme chaque année, les 400 élèves de Polytech Lille ont participé à un week-end d'intégration, supposé renforcer la cohésion au sein de l'école. Celui-ci s'est tenu dans le camping de la Vénerie à Signy-L'Abbaye (Ardennes) les 2 et 3 octobre. 

Si la première théorie est celle d'une soirée ayant dégénéré, les organisateurs mettent en avant un séjour encadré et sécurisé. Le secteur de Signy-L'Abbaye est habitué à accueillir les week-ends d'intégration : «Tout était bien en place, comme d'habitude», témoigne auprès de France 3 la propriétaire du camping. «On avait le service d'ordre, la Croix-Rouge, la Sécurité civile...»

D'autant plus que, si l'alcool était autorisé, aucun bizutage n'a eu lieu, selon les camarades de Valentin. Le directeur de l'école était d'ailleurs présent sur place. 

Une disparition mystérieuse 

A cette soirée du 2 octobre, Valentin Gomes a «bien bu», explique un étudiant à La Voix du Nord. Les encadrants ont «refusé de le resservir». Mécontent, le jeune homme «est alors entré dans une sorte de bungalow de repli, qui avait été prévu par les organisateurs pour que tous les étudiants puissent s'y reposer. Après, on ne l'a plus vu, mais on ne s'est pas inquiété outre mesure. Disparaître, se cacher pour faire une blague, c'était bien son genre.» 

La disparition de Valentin Gomes n'a été constatée que le lendemain matin. La gendarmerie a lancé des recherches et des appels à témoins ont été relayés sur les réseaux sociaux. L'étudiant a quitté le camping, mais son téléphone portable, sa carte d'identité et sa carte bancaire sont restés sur place, rapporte France 3. La géolocalisation était donc impossible. 

Un corps sans vie a finalement été retrouvé le 5 octobre par un couple d'agriculteurs, à 5km du camping. Le capitaine de gendarmerie a confirmé à France 3 qu'il s'agissait bien de celui de Valentin Gomes. 

De nombreuses questions 

Le corps de l'étudiant «portait plusieurs traces de blessures de type éraflures», et «un certain désordre vestimentaire était relevé», a indiqué Laurent de Caigny, le procureur de Charleville-Mézières. Le médecin légiste n'a pas pu établir les causes exactes du décès.

Valentin se serait-il donné la mort ? Selon ses camarades, il n'était ni «dépressif» ni «suicidaire». A-t-il été tué ? Pour l'instant, «rien n'établit le rôle d'une tierce personne dans ce décès, seule la suite des investigations permettra de préciser ce point», a déclaré Laurent de Caigny. «Une autopsie sera pratiquée prochainement.» 

Une enquête criminelle pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner» a été ouverte et confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Reims. De nombreux mystères restent à élucider : pourquoi Valentin a-t-il quitté la soirée en pleine nuit, sans téléphone et sans carte bancaire ? Pourquoi a-t-il été retrouvé aussi loin du camping ? Et comment - et pourquoi - est-il mort ? 

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