En direct
A suivre

Var : ses tenues jugées trop «excentriques», une employée de la CPAM menacée de licenciement

Une agente de la CPAM est menacée de licenciement à cause de ses perruques.[Fred Dufour / AFP]

Une jeune femme de 25 ans, agente à la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) du Var, est menacée de licenciement. En cause : ses tenues jugées trop «excentriques».

La jeune femme est en CDD de trois mois, jusqu'au 15 novembre, à la plate-forme de suivi téléphonique du Covid, rapportent France Bleu et Var Matin. Elle n'est donc pas en contact avec le public. L'agente a commencé par porter le voile, comme à son habitude, avant que ses responsables ne lui demandent de le retirer. 

Elle a donc remplacé le voile par un turban. Une manière pour elle de continuer à se couvrir les cheveux, conformément à ses convictions religieuses, mais aussi de «laisser apparaître, comme demandé, son front, ses oreilles et sa nuque», explique-t-elle à France Bleu.

Entre temps, son turban est jugé non-conforme à l'obligation de neutralité désormais en vigueur à la CPAM.

Des perruques également critiquées

La jeune femme opte alors pour des perruques : une «coupée au carré avec quelques mèches rouges» et «une dans les tons rose pastel», précise-t-elle à France Bleu. 

La direction juge ses tenues «en décalage avec les normes sociales de l'entreprise» et la convoque pour un entretien préalable au licenciement. «On m'a dit que j'avais heurté la sensibilité de collègues de travail», raconte la jeune femme à Var Matin. «Mais il y a des gens dans les services qui ont des cheveux de couleur rose, ou bleue, ou décolorés. C'est une liberté individuelle.» 

La CGT a apporté son soutien à l'agente et a organisé un rassemblement le 11 octobre devant la CPAM du Var. La jeune femme saura si elle est licenciée ou non dans quelques jours par courrier. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités