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Agressions sexuelles de Shaïna à Creil : prison avec sursis et relaxe pour les accusés

Le tribunal correctionnel pour enfant a rendu son verdict contre les quatres jeunes dans l'affaire Shaïna, victime d'agressions sexuelles en 2017 à Creil lorsqu'elle avait 13 ans puis assassinée deux plus tard.

Le principal accusé du procès a été condamné mardi 1er mars, à un an de prison avec sursis et un autre prévenu a été relaxé.

Le jeune homme, alors petit ami de Shaïna, était âgé de 14 ans au moment des faits, en août 2017. Il a été condamné à 12 mois avec sursis probatoire pendant deux ans.  Il avait été désigné comme étant «le meneur» d'un trio d'agresseurs. Le parquet avait requis contre lui deux ans de prison dont un avec sursis probatoire. 

Deux autres prévenus, alors âgés de 16 et 17 ans, ont été condamnés à huit mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans. 

Tous trois ont été reconnus coupables d'agression sexuelle et violences en réunion mais relaxés pour la diffusion d'images pornographiques d'une mineure.

Un quatrième garçon, également mineur au moment des faits et jugé pour une autre agression sexuelle, une semaine avant celle de ce trio, a été relaxé. Le procureur de la République a indiqué réfléchir à un appel dans son cas.

Devant le tribunal correctionnel pour enfants, où le procès se tenait à huis clos, les avocats des prévenus avaient plaidé la relaxe, invoquant un dossier vide.

LA FAMILLE RASSURée malgré la décision légère

«Grâce à ses déclarations constantes, Shaïna a été reconnue comme victime. Ce n'est pas une menteuse», s'est félicitée mardi Negar Haeri, avocate de la famille de Shaïna, se disant toutefois «très triste qu’elle ne soit pas là pour s'en rendre compte, c'est insupportable».

L'engrenage, selon la plainte de Shaïna, s'était enclenché quand son petit ami l'avait prise en photo dénudée et s'en était servi pour la faire chanter. Elle l'avait rejoint dans une clinique désaffectée, où le trio l'avait violentée. 

Des images de la scène diffusées sur Snapchat avaient valu à Shaïna, selon son frère, une réputation de «fille facile» l'exposant à un «acharnement» dans sa cité.  

shaÏNA AVAIT PORTé plainte avant de se faire assassiner

Le 1er mai 2019, elle avait à nouveau porté plainte pour avoir été passée à tabac par son ex-petit ami, des faits encore en cours d'instruction.

«Il reste beaucoup à faire quant à ce type d’affaire, que la justice a encore du mal à traiter», a déploré l'avocate de la famille de Shaïna.

Puis le 25 octobre 2019, enceinte de quelques jours, elle a été poignardée puis brûlée vive dans un cabanon de sa cité. Des faits pour lesquels un autre jeune de 17 ans, avec qui elle avait une liaison, a été mis en examen.

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