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Cambriolages chez les footballeurs pro : une hausse de 61 % entre 2020 et 2021, la police à cran

Exposant souvent leur vie sur les réseaux sociaux, les footballeurs professionnels deviennent des cibles de choix pour les cambrioleurs. [Denis Charlet / AFP]

Des salaires mirobolants, des voitures, vêtements et accessoires de luxe... Les footballeurs professionnels sont devenus de véritables cibles pour les malfrats. Entre 2020 et 2021, les cambriolages officiellement recensés les ciblant ont augmenté de 61 %.

Dans le détail, 13 cambriolages contre des footballeurs professionnels ont été formellement enregistrés en 2020 et 21 en 2021, selon une note interne de la direction centrale de la police judiciaire obtenue par Le Figaro.

Des chiffres qui peuvent paraître encore relativement faibles mais qui reflètent pourtant une hausse bien réelle et qui inquiète les forces de l’ordre. La tendance semble d'ailleurs se poursuivre cette année puisque depuis le 1er janvier, sept cambriolages de footballeurs pro ont déjà été recensés. 

Dernièrement, le Lensois Gaël Kakuta ou les Niçois Mario Lemina et Kasper Dolberg ont ainsi été visés. Les cambrioleurs ont agi alors qu’ils étaient en train de disputer un match ou en déplacement avec leur sélection nationale. Concernant Mario Lemina, les malfrats n’ont pas hésité à braquer des membres de sa famille, qui se trouvaient dans le logement.

Véhicules, montres, bijoux, maroquinerie ou argent en cash sont principalement convoités. Les objets de luxe peuvent être revendus via des receleurs, les voitures modifiées pour servir à d’autres méfaits ou envoyées dans des pays de l’Est.

Les réseaux sociaux pour repérer leurs cibles

Les délinquants peuvent parfois agir par hasard, attirés par l’aspect de la maison sans savoir qu’il s’agit de celle d’un footballeur. Mais le plus souvent, il s’agit d’équipes spécialisées qui se montent pour un coup, avec des individus aux capacités particulières en fonction de la cible, a décrit à nos confrères le chef du Service de renseignement et d’analyse stratégique sur la criminalité organisée (Sirasco).

Ils sont le plus souvent originaires de cités alentours, aiment le football et suivent les joueurs sur les réseaux sociaux, ce qui leur permet de repérer des objets (montres, vêtements) ou des voitures qui les intéressent. La communication des joueurs via leurs comptes donne aussi des indications sur leur emploi du temps, leurs absences.

Les voyous cherchent ensuite à localiser le logement du joueur. «Il y a même des équipes qui collectent de l’information autour des clubs de supporteurs, des agents de joueurs, des entreprises de livraisons et de sociétés de sécurité gravitant dans l’écosystème du football», détaillent les forces de l’ordre.

Il y a près d’un an, quatre personnes avaient été interpellées dans la région parisienne, suspectées d’avoir participé à des cambriolages contre des joueurs du PSG (Angel Di Maria, Julian Draxler ou Marquinhos, dont le père avait été frappé et la famille séquestrée). Les enquêtes se multiplient pour les agents, face à la recrudescence de ces actes bien spécifiques.

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