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Loire : un père mis en examen et écroué après la défenestration de ses deux fillettes

La plus jeune enfant est finalement décédée des suites de ses blessures. [DENIS CHARLET / AFP]

Le père des deux fillettes défenestrées vendredi 16 septembre, au Chambon-Feugerolles dans la Loire, dont l’une est décédée, a été mis en examen pour homicide involontaire et blessures involontaires et écroué ce dimanche.

Vendredi, un homme âgé d'une vingtaine d'années a été placé en garde à vue, après que ses deux petites filles, âgées de 2 et 4 ans, ont été défenestrées d’un immeuble de Chambon-Feugerolles (Loire). La plus jeune est décédée, tandis que l’autre est entre la vie et la mort. Dimanche, l'individu a été mis en examen et écroué.

L’information judiciaire ouverte dimanche matin contre cet homme porte sur des faits délictuels d’homicide involontaire sur la fillette de deux ans qui est décédée et de blessures involontaires avec une Interruption totale de travail (ITT) supérieure à trois mois pour sa sœur de quatre ans, a précisé le procureur de la République de Saint-Etienne, David Charmatz. Cette dernière est hospitalisée en réanimation pédiatrique au CHU de Lyon-Bron, dans un état grave.

Une famille connue des services médico-sociaux

L’usage de stupéfiants est aussi visé au réquisitoire introductif, la toxicomanie du mis en cause, placé en détention provisoire, étant avérée.

Néanmoins, les investigations menées n’ont pas permis d’établir que les mineures ont été délibérément projetées par leur père depuis une fenêtre de l’appartement familial situé au 3ème étage, a expliqué le procureur dans un communiqué.

«Même si l’intéressé n’apporte aucun témoignage sur le déroulement des faits, auxquels il dit n’avoir pas assisté, expliquant s’être endormi et avoir un trou noir, les constatations sur place et l’enquête de voisinage conduisent, en l’état, à privilégier la piste d’une chute accidentelle des deux fillettes qui ont pu vouloir se saisir de leur chat, grimpé sur le rebord de la fenêtre et qui a lui-aussi chuté», a poursuivi le magistrat.

Ce dernier a ajouté que «la famille était connue et épaulée par divers services médico-sociaux depuis 2020, avec certaines difficultés car la mère, actuellement domiciliée dans l’Ain, avait déménagé plusieurs fois».

«Une mesure d’assistance éducative à domicile, acceptée par le père qui s’occupait seul de ses enfants depuis quelques mois, devait être mise en œuvre par les services du conseil départemental.

Compte-tenu des faits et de la situation des parents, le juge des enfants sera saisi en assistance éducative de la situation de l’enfant de quatre ans», a conclu le procureur.

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