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Le crâne d’un Drômois disparu en 2016 retrouvé dans le Vercors, un lien avec Nordahl Lelandais à l’étude

Les circonstances de la découverte du crâne dans le massif de Vercors n'ont pas été précisées. [OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP]

Le crâne du Drômois Eric Foray, disparu en septembre 2016 après avoir quitté son domicile pour faire des courses, a été retrouvé ce mercredi 4 janvier dans le Vercors. Des familles réclament que des vérifications soient faites avec le parcours de Nordahl Lelandais.

L’enquête avance. Ce mercredi 4 janvier, le procureur de la République de Valence, Laurent de Caigny, a annoncé qu’un crâne a été retrouvé dans le massif du Vercors, à cheval sur les départements de l’Isère et de la Drôme. Il a été identifié comme étant celui d’Eric Foray, disparu le 16 septembre 2016 après avoir quitté son domicile à bord d’un véhicule 4x4 pour aller faire les courses à Chatuzange-le-Goubet.

«Les causes du décès d’Eric Foray restent à découvrir, comme le reste de sa dépouille. Pour l'heure, aucune hypothèse n'est écartée, y compris celle menant à un homicide volontaire», a indiqué le procureur de la République de Valence dans un communiqué estimant que la découverte et l’identification formelle du crâne via des «analyses médico-légales» constituaient une «évolution majeure» de l’enquête.

«Cette découverte, aussi triste qu'elle soit, confirme ce que l'on craignait. Maintenant il faut qu'on en sache plus au niveau de l'endroit où le crâne a été retrouvé (...) pour savoir si on est sur une affaire d'homicide confirmée», a déclaré à l'AFP Bernard Valézy, le vice-président national de l'ARPD (Assistance et Recherche de Personnes disparues), qui soutient notamment François-Régis Pique, le compagnon d'Eric Foray. 

Une potentielle implication de Nordahl Lelandais dans l’affaire ?

Alors que l’enquête initiale avait conduit le parquet à ouvrir une information judiciaire pour enlèvement et séquestration, les investigations étaient diligentées par le groupe «cold-case» de la section de recherches de Grenoble, appuyé par le Groupement de la gendarmerie de la Drôme.

Le 11 juin 2018, la gendarmerie avait lancé un appel à témoins dans le cadre de l'enquête sur la disparition d'Eric Foray. La même année, la cellule Ariane, chargée de rouvrir de nombreux cold cases, avait établi un lien entre la victime et Nordahl Lelandais. En effet, le nom de famille d’Eric Foray figurait dans un carnet d’adresses du meurtrier.

«Il n'y a rien à ce stade dans le dossier qui permet de le relier à Nordahl Lelandais. Pour autant, cela ne veut pas dire qu'il n'y a rien à faire, d'où le lancement des deux appels à témoins. Ce que l'on cherche, c'est le petit détail qui va faire la différence», avait alors expliqué le général Jean-Philippe Lecouffe, à l'époque sous-directeur de la police judiciaire de la direction générale de la gendarmerie nationale.

Désormais, certaines familles, membres de l’association ARPD, réclament notamment que des vérifications soient faites avec le parcours de Nordahl Lelandais.

Nordahl Lelandais a été condamné en février dernier à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de la petite Maëlys, 8 ans, en août 2017. Il purgeait déjà une peine de 20 ans de prison prononcée en mai 2021 pour le meurtre du jeune militaire Arthur Noyer, qu'il avait pris en stop à Chambéry en avril 2017.

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