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Seine-Maritime : accusé d’un double-meurtre en 2019, un homme remis en liberté dans l'attente de son procès

Selon la loi, l'accusé est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire. [LOIC VENANCE / AFP]

Accusé d’avoir tué son ex-compagne et le nouveau conjoint de cette dernière en 2019 à Eu en Seine-Maritime, un homme a été remis en liberté le 6 février dans l'attente de son procès.

Un deuil impossible pour la famille. Cédric P., un homme de 37 ans, est accusé d’avoir tué son ex-compagne et le nouveau conjoint de cette dernière en 2019 à Eu (Seine-Maritime). Placé en détention provisoire dans l’attente de son procès, il a finalement été remis en liberté le 6 février, selon l’application stricte de la loi.

Les faits s’étaient déroulés dans la nuit du 4 au 5 février 2019 comme le révélait le journal Paris Normandie, lorsque l’accusé avait fait irruption au domicile de son épouse Caroline N. et son nouveau compagnon Christophe G.. Armé d’un fusil de chasse, Cédric P. avait tiré deux balles à bout portant, les tuant sur le coup.

En instance de divorce à l’époque, suite à une relation compliquée de sept ans, les époux n’étaient pas encore officiellement divorcés. N’ayant pas supporté que Caroline N. refasse sa vie, Cédric P. selon ses termes, se serait déplacé au domicile du couple pour se suicider, niant avoir voulu leur tirer dessus.

Placé en détention provisoire à Rouen en 2019, les expertises psychiatriques dressaient un portrait de lui inquiétant, révélant «une froideur affective surprenante» et des sourires «pas toujours à-propos», d'après Stéphanie Audra-Moisson, l’avocate des parents et des frères de Caroline N, citée dans plusieurs médias.

Un «raté» de l’instruction

Néanmoins, Cédric P. a bel et bien été remis en liberté. En effet, selon la loi, l'accusé est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire.

Dans ces circonstances, sa détention provisoire d’une durée maximale de quatre ans aurait pu être renouvelable que sous certaines conditions prouvant sa culpabilité, comme l'indiquent les articles 144 et 145 du Code de procédure pénale.

Toutefois, l’instruction a dû être interrompue lorsque le magistrat instructeur étant tombé malade. Son remplacement ayant été décidé tardivement et les démarches étant longues, Cédric P. n’a ainsi toujours pas été jugé et a dû être libéré.

Ainsi, d’après l’avocat de l’accusé, Fabien Picchiottino, le procès pourrait avoir lieu dans un délai minimum de douze à dix-huit mois. Cédric P. comparaîtra alors libre, mais placé sous contrôle judiciaire. «Il y a eu un concours de circonstances qui fait que le juge n’a pas pu, dans les quatre années, clore le dossier. C’est un raté important de l’instruction», a déploré l’avocat. 

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