En direct
A suivre

Affaire Frédéric Péchier : soupçonné d’empoisonnement, l’anesthésiste de Besançon peut continuer l'exercice de la médecine, sous certaines conditions

L'anesthésiste de Besançon souhaite continuer à pratiquer la médecine. [ARNAUD FINISTRE / AFP]

L’anesthésiste Frédéric Péchier, soupçonné de 30 empoisonnements dont 12 mortels, a obtenu le droit de continuer à exercer la médecine, mais à certaines conditions.

La chambre de l’instruction a tranché. L’anesthésiste Frédéric Péchier, au cœur d’une vaste affaire d’empoisonnement de patients, dont 12 sont morts, a obtenu le droit de recommencer à exercer la médecine. Toutefois, plusieurs interdits lui ont été notifiés.

Ainsi, il ne peut pas exercer une «fonction médicale impliquant un contact physique avec le patient ou une prescription médicale», a indiqué le parquet de Besançon. De même, il n’a pas le droit de reprendre son métier d’anesthésiste-réanimateur.

Il peut cependant «exercer en tant que médecin conseil, notamment comme médecin régulateur du Samu, par exemple, voire comme médecin du sang», a déclaré à l’AFP son avocat, Me Randall Schwerdoffer.

De nouveaux éléments dans l'enquête

Agé de 51 ans, l’anesthésiste est mis en examen, depuis le 29 mars dernier, pour 30 cas d’empoisonnement de patients, dont 12 ont été mortels. Il est placé sous le statut de témoin assisté pour deux autres, dont un mortel. Il est suspecté d’avoir pollué des poches de perfusion dans deux cliniques où il officiait à Besançon, entre 2008 et 2017. Le but aurait été double : provoquer des arrêts cardiaques et ainsi intervenir pour prouver ses qualités de réanimateur, mais aussi porter préjudice à des collègues avec qui il se trouvait en conflit.

Dans une grande majorité de ces cas, des expertises rendues fin mars ont conclu à des «suspicions fortes» d’administration de produits, comme la lidocaïne, à des patients victimes, a indiqué le procureur.

Libre sous contrôle judiciaire, Frédéric Péchier a toujours nié, pointant plutôt des erreurs médicales de ses confrères, dans la plupart des cas. L’instruction est toujours en cours et pourrait encore durer de longs mois, avant la décision, ou non, de le mettre en accusation pour un procès.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités