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La France favorable à l'extradition vers l'Italie du pizzaïolo mafieux Edgardo Greco

L'ancien mafieux s'était reconverti dans la pizza. [Handout / CARABINIERI COSENZA / AFP]

La justice française s'est dite favorable à l'extradition en Italie d'Edgardo Greco, condamné chez nos voisins pour des meurtres commis pour le compte de la mafia 'Ndrangheta.

Il s’était fait repérer via une photo diffusée dans un journal local, sur laquelle il posait dans la pizzéria de Saint-Etienne où il travaillait. Edgardo Greco, 63 ans, y avait alors été reconnu par les autorités italiennes, qui s’étaient empressées de demander à la justice française de l’interpeller et de l’extrader.

Celle-ci a rendu un avis favorable à ce qu'il soit renvoyé en Italie. Son avocat, Me David Metaxas, a indiqué à l'AFP se pourvoir en cassation. Selon lui, si son client retourne dans son pays, «il est mort judiciairement et physiquement. Emprisonné là-bas, il n'en sortira pas vivant».

Un double meurtre sordide

En 2006, Edgardo Greco a été condamné en Italie à la réclusion criminelle à perpétuité, pour des meurtres commis alors qu’il faisait partie de la mafia calabraise 'Ndrangheta. Auteur d’une tentative d’assassinat en prison en 1982 sur un chef de clan concurrent, il avait, neuf ans plus tard, fait partie d’un groupe ayant sauvagement tué deux frères. Stefano et Giuseppe Bartolomeo avaient en effet été abattus à coup de barre de fer dans une poissonnerie, avant d’être aspergés d’acide et achevés d’une balle dans la tête, selon les récits faits par de nombreux médias. Deux ans après avoir été enterrés, Edgardo Greco avait exhumé leurs corps pour les dissoudre dans l’acide.

Dans un communiqué, Interpol a indiqué qu’il était également accusé de tentative de meurtre sur un dénommé Emiliano Mosciaro, toujours dans la guerre entre clans mafieux.

Il veut être rejugé en France

Après sa condamnation lors d’un grand procès visant plus d’une trentaine de membres de la 'Ndrangheta, il avait fui l’Italie. En France, il a travaillé dans plusieurs restaurants italiens de Saint-Etienne, sous une fausse identité.

Son avocat a annoncé écrire une lettre à la Première ministre, Elisabeth Borne, pour que le mafieux soit rejugé en France.

Edgardo Greco est maintenu en détention. Il est considéré comme «dangereux» par Interpol.

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