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Laetitia Avia : l’ex-députée macroniste jugée ce mardi pour harcèlement moral sur ses assistants

Laetitia Avia était députée macroniste de 2017 à 2022. [Bertrand GUAY / AFP]

Laetitia Avia, députée LREM lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, est jugée à partir d’aujourd’hui à Paris pour harcèlement moral contre d’anciens assistants parlementaires.

Des humiliations présumées, des propos considérés racistes ou homophobes, des missions qui n’entraient pas dans les contrats. L’ancienne députée La République en marche (LREM), Laetitia Avia, est jugée mardi et mercredi à Paris pour harcèlement moral envers certains de ses ex-assistants parlementaires.

L’affaire avait éclaté en 2020, deux ans avant qu’elle ne quitte les bancs de l’Assemblée nationale, battue aux dernières législatives.

Plusieurs des assistants qui avaient travaillé avec elle l’accusaient. Six ont depuis porté plainte, tandis qu’un septième devrait rejoindre la procédure, a précisé l’AFP.

Une longue liste de faits reprochés

La citation à comparaître visant Laetitia Avia, âgée de 37 ans et redevenue avocate, concerne l’expression «en public des moqueries, dénigrements, propos humiliants (sur le) comportement personnel (ou la) compétence professionnelle» de ses assistants. Le but était «de les déstabiliser». De même, leur droit à la déconnexion n’était pas respecté.

Elle aurait également tenu des propos racistes contre une salariée d’origine chinoise, d'autres homophobes (elle avait parlé d’un «amendement des PD», en faisant référence à un texte voté pour des réfugiés LGBT en 2018) ou sexistes, en public ou via des discussions en ligne. Des faits à l’opposé des prises de position publiques de la députée, qui avait notamment œuvré contre le harcèlement en ligne.

Laetita Avia parle de manipulation

Enfin, la citation pointe également «des missions hors contrats et des heures de travail abusives». Il est notamment question de correction par un collaborateur de copies d’étudiants de Sciences Po, où elle donnait parfois des cours, ou d’achats personnels (comme une place pour Roland Garros pour son mari). «Un climat de peur et de mal-être» est aussi mis en avant.

Laetitia Avia s’est toujours défendue, parlant d’une manipulation et de mensonges. Elle a même porté plainte en diffamation contre Mediapart, qui avait divulgué les accusations. L’un de ses avocats, Me Basile Ader, a indiqué à l’AFP qu’elle «conteste tout harcèlement» et «va pouvoir s’expliquer».

En 2017, Laetitia Avia a été accusée par un chauffeur de taxi de l’avoir mordu à l’épaule, lors d’une altercation au moment où il voulait l’emmener à un distributeur pour qu’elle puisse le payer. Deux plaintes avaient été déposées : de la part du conducteur, pour coups et blessures, et de la part de la député, pour séquestration. Aucune suite judiciaire n’a eu lieu dans cette affaire.

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