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Affaire Tariq Ramadan : les expertises psychiatriques des plaignantes validées

Tariq Ramadan est accusé de viol par plusieurs femmes. [Thomas SAMSON / AFP]

Les expertises psychiatriques des plaignantes accusant Tariq Ramadan de viol ont été validées par la justice, jeudi. Les avocats de l'islamologue souhaitaient qu’elles soient annulées.

Un moment clé du volet français de l’affaire Tariq Ramadan s'est joué jeudi 11 mai. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a validé les expertises psychiatriques rendues dans l’enquête pour des soupçons de viols sur quatre femmes.

Ces expertises pointent qu’un mécanisme d’emprise était mis en place par Tariq Ramadan, afin d’exercer un pouvoir dans leur relation et obtenir des actes sexuels sans se soucier du désir de l’autre.

S’il a reconnu des rapports sexuels, sa défense réfute l’idée de viol, affirmant que les victimes étaient consentantes, ce que prouverait la poursuite d’échanges après les actes en question.

Une décision décisive pour décider d'un procès aux assises ?

Mais les avocats de l’islamologue avaient également attaqué d’une autre façon, en dénonçant l’une des personnes ayant mené les expertises, le psychiatre Daniel Zagury.

Selon eux, celui-ci, déjà à l’origine d’une première analyse ayant été annulée pour vice de procédure (il avait rencontré des plaignantes alors qu’il devait seulement lire le dossier), n’aurait pas dû faire partie du collège des nouveaux experts.

Ils estiment également que ses conclusions ne sont pas impartiales, puisque le docteur aurait collaboré avec une association communautaire (Schibboleh-Actualité de Freud), qui aurait pris des positions hostiles à Tariq Ramadan. Déboutés, ils ont annoncé vouloir se pourvoir en cassation.

Alors que les juges d’instruction pourraient s’appuyer sur ces expertises pour ordonner un procès aux assises (ce que le parquet de Paris a requis), la question de leur validité était donc extrêmement importante dans le dossier.

Ce rendez-vous survient à un autre moment clé pour Tariq Ramadan, puisqu’un premier procès le concernant va s’ouvrir en Suisse, lundi 15 mai, pour viol et contrainte sexuelle sur une plaignante différente des quatre de la procédure française.

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