Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique suite à l'interpellation musclée de Youssouf Traoré, lors de la marche en la mémoire de son frère Adama. Elle a été confiée à l'IGPN, la police des polices.
Des violences qui posent question. Ce mercredi 12 juillet, l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN) a été saisie d'une enquête pour violences volontaires par personnes dépositaire de l'autorité publique. Elle vise les policiers qui ont procédé à l'interpellation de Youssouf Traoré, ce samedi 8 juillet.
Ce dernier avait été hospitalisé avant de ressortir le lendemain, le visage tuméfié. Selon le compte-rendu médical que l'AFP a pu vérifier, le jeune homme de 29 ans a été victime d'une «fracture du nez, un traumatisme crânien avec contusion oculaire, des contusions thoraciques, abdominales et lombaires révélatrices».
Pour rappel, la famille Traoré avait organisé une marche en l'honneur d'Adama, décédé après son arrestation par des gendarmes en 2016. 2.000 personnes y avaient participé, malgré l'interdiction de la manifestation par la préfecture de police de Paris.
Plusieurs députés Nupes, comme Mathilde Panot, étaient présents durant ce rassemblement, provoquant une polémique sur la présence de représentants nationaux à une marche interdite.
Youssouf Traoré avait été violemment interpellé par les forces de l'ordre près de la place de la République. Les agents lui reprochaient d'avoir «porté un coup» à une commissaire de police. Réfutant ces accusations, il avait porté plainte.