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Mâcon : un adolescent de 14 ans jugé pour le meurtre de sa petite amie en 2022

L'adolescent de 14 ans risque 20 ans de réclusion criminelle pour l'assassinat de sa petite-amie. [© LOU BENOIST / AFP]

Un collégien de 14 ans va comparaître lundi 18 septembre devant le tribunal pour enfants de Mâcon, en Saône-et-Loire, pour l’assassinat de sa petite-amie, du même âge que lui, en juin 2022.

Stupeur dans la commune. À Clessé, un village près de Mâcon, le corps d’Emma, une élève de quatrième, avait été découvert sans vie, le 9 juin 2022, sur la voie publique vers 6 heures 40 du matin avec de nombreuses plaies. Le jour de la découverte du corps d’Emma, son petit-ami avait été interpellé au collège de Lugny, où les deux adolescents étaient scolarisés.

Lundi 18 septembre 2023, plus d’un an après les faits, l’adolescent de 14 ans comparaîtra devant le tribunal pour enfants de Mâcon, et risuqe jusqu'à 20 ans de prison. Le procès durera jusqu’à mercredi 20 septembre à huis clos. Il est accusé d’avoir tué de plusieurs coups de couteau sa petite amie du même âge juste avant l’été 2022. «La famille va tenter de comprendre l’incompréhensible, l’inconcevable», a déploré à l’agence de presse Patrick Uzan, avocat des parents d’Emma.

Le soir où un adolescent a assassiné sa petite-amie

Mercredi 8 juin 2022, aux alentours de minuit, la jeune fille de 14 ans avait retrouvé son petit-ami derrière le bâtiment de l’école primaire de Clessé, comme ils avaient l’habitude de le faire en secret. S’ils ont été en couple pendant un temps avant de se séparer, ils ont recommencé à se fréquenter.

Le garçon a rapidement avoué que lors de ce rendez-vous nocturne, il avait porté à sa petite-amie «trois coups au niveau du cou» avec un couteau qu’il avait dissimulé «dans sa manche», a expliqué Eric Jallet, le procureur de Mâcon. Il a ajouté qu’Emma avait «tenté de fuir, mais le suspect (avait) tenté de l’étrangler», avant de porter de «nouveaux coups de couteau».

Un collégien aux «paroles inquiétantes»

Le jeune garçon de 14 ans était dépourvu d’antécédents judiciaires, même s’il avait eu par le passé «des paroles inquiétantes». En effet, l’adolescent avait évoqué sa volonté de «tuer quelqu’un et notamment sa petite copine», avec laquelle il entretenait une relation qui valsait entre ruptures et réconciliations, a précisé le parquet à l’agence de presse.

Les auditions du collégien avaient mis «en évidence une volonté du jeune homme de tuer». Selon lui, son acte pouvait être facilité par le fait qu’Emma était amoureuse de lui. Il a même raconté s’être entraîné au maniement du couteau. «Il décrivait les coups portés avec précision», a annoncé Eric Jallet. L’examen psychiatrique du garçon avait conclu à «une altération importante du discernement», mais sans abolition. Son procès avait donc été rendu possible.

Dès l’interpellation de l’adolescent, la question était de savoir si ses troubles mentaux étaient connus, et si tout avait été fait pour empêcher son passage à l’acte.

L’avocat de la famille de la victime a reconnu que «la petite Emma avait une amourette, son premier émoi, et, malgré son très jeune âge, elle avait compris qu’il n’allait pas bien et elle voulait l’aider».

L’adolescent risque une condamnation maximale de 20 ans de réclusion criminelle pour assassinat.

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