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Suicide de Lucas : la mère de l'adolescent et le parquet se pourvoient en cassation

Suicide de Lucas Séverine (deuxième en partant de la gauche), la mère de Lucas, en présence de ses proches le 5 février 2023 à Épinal pour rendre hommage à son fils qui s'est suicidé après avoir été harcelé. [Jean-Christophe Verhaegen / AFP]

Lundi 13 novembre, la mère de Lucas et le parquet général de Nancy, ont annoncé se pourvoir en cassation en réaction à la relaxe des quatre adolescents accusés d'avoir harcelé l'adolescent de 13 ans qui avait mis fin à ses jours le 7 janvier 2023 dans les Vosges.

Plusieurs mois après le suicide de l'adolescent, la bataille judiciaire se poursuit. La mère du jeune Lucas, qui avait mis fin à ses jours en janvier 2023, ainsi que le parquet général de Nancy, ont annoncé, ce lundi 13 novembre se pourvoir en cassation en réponse à la relaxe des quatre adolescents accusés d'avoir harcelé le collégien.

Pour rappel, la relaxe des quatre mineurs avait entraîné le rejet de la demande de dommages et intérêts formulée par la famille de Lucas. L'avocate de la famille, Me Catherine Faivre, a indiqué avoir formé un pourvoi sur les dispositions civiles.

une relaxe basée sur le manque de lien de causalité

Le 6 novembre, la Cour d'appel de Nancy avait relaxé les quatre adolescents poursuivis pour des faits de «harcèlement ayant entraîné le suicide» de Lucas. En première instance, le tribunal avait reconnu les quatre mineurs coupables de harcèlement, mais sans retenir le lien de causalité entre ces faits et le suicide de Lucas.

La Cour d'appel, dans sa décision, avait relevé le caractère «odieux» de propos qui avaient été tenus par les prévenus, deux garçons et deux filles, «entre le 1er septembre 2022 et début 2023», mais elle avait également souligné «l'absence d'effet démontré de ces propos sur la santé mentale de Lucas», et avait pointé l'absence de «lien de causalité» avec le suicide du collégien, survenu plusieurs semaines plus tard, le 7 janvier 2023.

Cette décision avait constitué «un choc» pour la mère de Lucas, selon Me Faivre. «Le système judiciaire aujourd'hui ne répond pas à la réalité vécue par les victimes de harcèlement scolaire qu'il convient de protéger», avait-elle déploré.

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