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Chatons torturés sur Snapchat : les deux adolescents reconnus coupables

Les deux collégiens lançaient des chatons contre un arbre. [Capture d'écran Twitter]

Deux adolescents ont été reconnus coupables par le tribunal pour enfants d'Évreux (Eure), pour avoir tué deux chatons, après les avoir torturés et filmé leurs actes sur Snapchat.

Le tribunal pour enfants d'Évreux (Eure) a déclaré coupables ce mercredi 15 novembre deux adolescents pour «sévices graves ayant entraîné la mort d'animaux pour l'un, complicité de cette infraction pour l'autre» après avoir torturé et tué deux chatons. Leur peine sera connue lors d'une seconde audience, qui aura lieu en mai 2024, a indiqué le procureur de la République d'Evreux, Rémi Coutin.

«En attendant cette seconde audience, les deux mineurs vont être soumis à une mesure éducative judiciaire probatoire», une sorte de contrôle judiciaire pour les mineurs, a précisé le magistrat.

Extrême cruauté

C'est l'association Stéphane Lamart pour la défense des droits des animaux qui avait alerté le parquet le 11 mai dernier, après la diffusion d'une vidéo d'un extrême cruauté sur Snapchat. 

Entre le 23 et 24 avril 2023, les deux jeunes garçons de 14 ans et 15 ans avaient ôté la vie à deux chatons, après les avoir torturés. Sur la vidéo publiée par les mis en cause eux-mêmes, «on peut entendre celui qui filme dire à son camarade de bien viser», selon un communiqué de l'association.

«On constate alors que l’autre jeune tient un chaton dans la main avant de le projeter violemment contre un arbre. Le chaton rebondit contre l’arbre et atterrit inerte au sol», peut-on y lire.

La seconde partie de la vidéo montrait le même individu récupérant un deuxième chaton et le jetant extrêmement haut, sous les encouragements de son ami, jusqu'à ce qu'il finisse par s'écraser au sol. «Les deux adolescents semblent fiers d’eux, et n’hésitent pas à poster leurs vidéos sur leur compte Snapchat», a mentionné le communiqué.

Mi-mai, les deux jeunes respectivement scolarisés en classes de quatrième et de seconde - avaient été placés en garde à vue à la gendarmerie de Pont-Audemer. Lors de leur audition, ils avaient avoué avoir trouvé par hasard les deux chats dans la forêt, avant de les tuer volontairement et de dissimuler leurs cadavres.

Me Patrice Grillon, avocat de la fondation Stéphane Lamart et de la Société nationale pour la défense des animaux (SNDA) s'est dit ce mercredi «très satisfait de ce jugement», notamment car «les faits ont bien été requalifiés en sévices graves ayant entraîné la mort». «Les deux jeunes ont été condamnés à verser 4.000 euros à chacune des deux associations que je représente», a ajouté l'avocat. 

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