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Oise : un ancien professeur condamné pour agressions sexuelles sur trois élèves

Justice Guillaume Huertas effectuera la partie ferme de sa peine en détention à domicile sous bracelet électronique. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Un ancien enseignant de physique-chimie au lycée Saint-Vincent de Senlis était jugé pour trois atteintes sexuelles commises sur des jeunes femmes en 2015. Il a été condamné, ce lundi, à trois ans de prison dont trente mois avec sursis probatoire.

Des actes graves aux conséquences lourdes. Un ex-professeur d'un lycée de Senlis a été condamné, ce lundi 20 novembre, par le tribunal de Senlis (Oise) à trois ans de prison, dont 30 mois avec sursis probatoire, pour des agressions sexuelles commises sur trois élèves en 2015, alors qu'il était âgé de 26 ans.

Guillaume Huertas, 34 ans aujourd'hui, effectuera la partie ferme de sa peine en détention à domicile sous bracelet électronique, et devra suivre des soins psychologiques. Professeur de physique-chimie au lycée privé Saint-Vincent de Senlis au moment des faits, qui se sont déroulés en 2015, cet ancien élève de l'établissement était connu pour être «à l'écoute» et proche de ses élèves.

«Il n'avait pas conscience du décalage»

Les trois plaignantes évoquent des caresses sur les seins et les fesses de la part de l'enseignant, notamment lors d'une fête de fin d'année où il avait apporté de la vodka. L'une s'était enfermée avec une amie dans les toilettes pour lui échapper, une autre avait fait mine d'être soûle et endormie pour que cessent les attouchements. La troisième avait décrit une pénétration digitale au bord d'une piscine lors d'un baiser forcé.

«Elle était consentante, c'était mutuel», s'est défendu le professeur à la barre, assurant qu'il «n'avait pas conscience du décalage» entre son âge et celui de ses élèves, qu'il qualifie «d'amies». La même victime dénonce une agression sexuelle survenue le même soir, alors qu'elle dormait dans un lit avec une amie, chez ce professeur.

Lors de l'audience, un expert a souligné «l'immaturité psychologique» du prévenu. Il avait été suspendu par l'Education nationale dès le dépôt des plaintes, en février 2018. Celles-ci avaient dans un premier temps été classées sans suite par le parquet, avant que la chambre de l'instruction ne décide de rouvrir l'enquête, jugeant les infractions suffisamment caractérisées.

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