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«T'es mort comme Samuel Paty» : un professeur d'histoire-géographie de Nanterre menacé de mort sur un tag

Un tag faisant référence à Samuel Paty a récemment été découvert dans l’enceinte du lycée Joliot-Curie de Nanterre (Hauts-de-Seine). Une plainte a été déposée par le proviseur de l'établissement.

Les menaces envers les enseignants se multiplient. À Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, un professeur d’histoire-géographie du lycée Joliot-Curie a été menacé de mort, à la suite d’un cours dispensé le 17 octobre dernier dans lequel il a évoqué le conflit israélo-palestinien, a appris CNEWS ce dimanche du parquet.

L’inscription «T’es more (sic) comme Samuel Paty fdp (fils de pute, ndlr)» a été découverte, taguée au sein de l’établissement scolaire. De nombreux messages haineux avaient ensuite été diffusés sur les réseaux sociaux, notamment sur le compte Instagram de l'enseignant.

Le professeur sous protection fonctionnelle

Selon nos informations, le proviseur du lycée Joliot-Curie a déposé plainte le 9 décembre dernier. De son côté, le rectorat de Versailles a affirmé à CNEWS «condamner les propos qui ont visé ce professeur» et a précisé que le fonctionnaire bénéficie désormais de la protection fonctionnelle. 

La situation est particulièrement suivie par le Rectorat et la Direction des services départementaux de l'éducation (DSDEN) des Hauts-de-Seine en lien avec les forces de police. L’enseignant visé par ces menaces souhaite retourner au lycée dès la fin des vacances de fin d'année.

Plusieurs antécédents

Depuis la rentrée et notamment après l'interdiction du port de l’abaya, le lycée est sous tension. En effet, deux élèves de seconde ont été renvoyées chez elles à cause de leurs tenues.

Plus récemment, le jeudi 13 octobre, l'établissement a dû être fermé après des échauffourées. En cause : la suppression du service d'aide aux devoirs qui a provoqué la colère de nombreux lycéens. Deux jeunes avaient fait l'objet d'une interpellation.

D'après le site du ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, 6% des membres du personnel de l'éducation nationale déclarent avoir fait l'objet de menaces au moins une fois, et 16% déclarent avoir été victimes d'insultes, toutes circonstances confondues.

Pour rappel, l’assassinat de Samuel Paty, poignardé puis décapité le 16 octobre 2020, près du collège du Bois d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), où il enseignait l’histoire-géographie, avait profondément traumatisé le pays. L'attentat d'Arras, perpétré en octobre dernier et qui a coûté la vie à Dominique Bernard, un professeur de lettres, était intervenu trois ans presque jour pour jour après la mort de Samuel Paty.

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