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Affaire des «biens mal-acquis» : la justice rend sa décision ce mardi sur les poursuites de trois enfants de l'ancien président du Gabon, Omar Bongo

Une ex-miss France est impliquée dans le dossier. [Denis CHARLET / AFP]

Ce mardi, la cour d’appel de Paris doit se prononcer sur l’affaire des «biens mal-acquis» par les enfants de l’ancien président du Gabon, Omar Bongo. La cour doit déterminer si la mise en examen de trois des enfants de l’ex-chef d’Etat est fondée.

«Le dossier est presque terminé», a indiqué début novembre une procureure financière dans un document de l'enquête. Ce mardi 16 janvier, la cour d'appel de Paris doit répondre à trois enfants du défunt président Omar Bongo Ondimba qui contestent leur mise en examen dans une affaire de «biens mal-acquis».

Dix enfants Bongo, l'ex-miss France Sonia Rolland et la BNP sont mis en cause dans cette affaire. Deux des enfants, Philomène Kouna, 61 ans et fille adoptive d'Omar Bongo, et Yacine Bongo Ondimba, 32 ans, ont été tout récemment mis en examen, les 14 juin et 26 juillet dernier.

En août dernier, le renversement par des militaires du président Ali Bongo Ondimba est venu remettre en cause son immunité de chef d'État et le menacer d'être le 11e enfant Bongo à être poursuivi dans ce dossier.

«Ali Bongo a perdu son immunité, le dossier enseigne qu'il pourrait être interrogé sinon poursuivi mais sans doute son état de santé dégradé y fait obstacle», a commenté William Bourdon, avocat de l'association anti-corruption Transparency International, à l'origine de cette procédure via une plainte en mai 2007.

70 millions d'euros saisis

Dans ce dossier foisonnant et vieux de plus de quinze ans, les biens sont soupçonnés d'avoir été acquis grâce à l'argent de la «Françafrique», un puissant système de corruption, de cooptation politique et de chasses gardées commerciales entre Paris et ses anciennes colonies du continent, qui a notamment donné lieu à l'«affaire Elf» en France.

L'enquête avance ailleurs : trois sociétés civiles immobilières suspectées d'être impliquées dans le réseau de blanchiment ont été mises en examen en octobre et novembre, rejoignant la banque BNP Paribas, mise en cause en août 2021 pour «au moins 35 millions d'euros» de blanchiment allégué.

En août et encore en décembre, une dizaine de biens ont été saisis dans des recoins huppés de Paris, en Provence ou sur la Côte d'Azur, pour une valeur estimée à environ 8 millions d'euros. Au total, environ 70 millions d'euros de biens ont été saisis à ce jour, a indiqué en septembre une source judiciaire. 

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