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Loiret : un chiot meurt dans une usine d’incinération enfermé dans un sac-poubelle

L’exploitant de l'usine d'incinération a porté plainte auprès de la gendarmerie pour acte de cruauté envers un animal. (Illustration) [©Kate/Adobe]

Un ouvrier de l’usine d’incinération de déchets à Gien-Arrabloy (Loiret) a contacté les pompiers mercredi 24 janvier après avoir entendu les pleurs d’un chiot pris au piège dans un sac d’ordures. Ces derniers n’ont rien pu faire pour sauver le canidé et l’exploitant a porté plainte pour cruauté envers un animal.

Un animal en bas âge tué dans des conditions ignobles. Un technicien de maintenance travaillant au sein de l’usine d’incinération de déchets à Gien-Arrabloy (Loiret) a entendu les pleurs d’un chiot ce mercredi 24 janvier vers 10h. Les équipes de cet ouvrier exerçant sur la fosse de réception du site ont confirmé les bruits avant de contacter les pompiers.

Ces derniers, n’ayant pas eu la possibilité d’aller dans la fosse pour localiser l’animal, n’ont pas pu voir à l’œil nu le chiot à l’origine des bruits. D’après le syndicat de collecte et de traitement des ordures ménagères (Syctom), le petit chien était «manifestement enfermés dans un sac à ordures». Les pleurs identifiés par les ouvriers de l’entreprise dans la matinée avaient cessé à l’arrivée des pompiers.

«Il y aurait eu un chien entendu dans un stock d'ordures ménagères, qui représente environ 1.200 tonnes de déchets. Nous, sapeurs-pompiers, on n'a pas entendu les hurlements. Il est possible qu'il soit décédé avant notre arrivée, surtout s'il était dans un sac-poubelle», a détaillé le lieutenant Baptiste Boislard à La République du Centre.

Une plainte déposée pour acte de cruauté envers un animal

Le Syctom a dénoncé un «geste odieux» qui a «engendré un arrêt technique important (...) et a particulièrement choqué le personnel». L’exploitant de l'usine d'incinération a porté plainte auprès de la gendarmerie pour acte de cruauté envers un animal. 

D’après les premiers éléments de l’enquête, le sac-poubelle provenait d'une tournée réalisée dans le centre-ville de Gien. «On pense que le responsable vit en appartement, qu'il n'a pas de jardin et qu'il n'a pas su quoi faire d'une portée de chiots mais c'est un comportement absolument inqualifiable», a jugé Rémi Bichon, l’adjoint au maire de la ville, pour France Bleu Orléans.

Dans un communiqué, le Syctom a tenu à rappeler qu’il est strictement interdit de «déposer dans les ordures ménagères des cadavres, restes d'animaux domestiques ou sauvages, et a fortiori encore vivants». Les peines encourues pour cet acte peuvent aller jusqu'à 45.000 euros d'amende et 3 ans de prison, selon l’article 521-1 du Code pénal.

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