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30 ans après sa condamnation, que devient Omar Raddad ?

En octobre 2022, Omar Raddad a subi un nouveau revers juridique avec le rejet d'une deuxième requête en révision de son procès. [Alain JOCARD/AFP]

30 ans après sa condamnation pour le meurtre de la retraitée Guislaine Marchal, poignardée à plusieurs reprises à Mougins (Alpes-Maritimes) le 2 juin 1991, l’ancien jardinier marocain Omar Raddad a été gracié partiellement en 1996 mais il se bat toujours pour être innocenté devant la Cour européenne des droits de l'Homme.

Trois décennies de doutes dans l’une des affaires criminelles les plus médiatisées de l’Hexagone. En partie gracié par Jacques Chirac en 1996 et finalement libéré de prison le 4 septembre 1998, après avoir passé sept ans en détention pour le meurtre de Guislaine Marchal à Mougins le 24 juin 1991, l'ancien jardinier marocain Omar Raddad continue de clamer son innocence.

La riche retraitée de 65 ans a été retrouvée morte dans la chaufferie de sa villa La Chamade, malgré une tentative infructueuse de barricade effectuée dans la pièce. Elle a finalement succombé à ses blessures après avoir reçue un coup de morceau de bois à la tête ainsi qu’une dizaine de coups de couteau.

Deux inscriptions accusatoires en lettres de sang «Omar m'a tuer» et «Omar m'a t» ont été découvertes par les enquêteurs sur deux portes de son domicile. La faute flagrante de conjugaison observée dans l’un des messages laissés avec du sang, ainsi que de nombreuses polémiques liées à ses défenseurs et à ses détracteurs, ont fait basculer cette affaire dans la postérité.

Arrêté dès le lendemain par les forces de l’ordre, le principal suspect a été condamné le 2 février 1994 à 18 ans de réclusion. Il a finalement été partiellement gracié par le président de la République de l’époque Jacques Chirac deux ans après le verdict.

Deux refus de révision de son procès

En octobre 2022, l’ancien jardinier a subi un nouveau revers juridique avec le rejet d'une deuxième requête en révision de son procès, deux décennies après la première demande rejetée.

Après avoir pris connaissance de la décision, rendue à huis clos par la commission d'instruction de la Cour de révision, l'avocate d'Omar Raddad s'était dite devant la presse «scandalisée». «Je ne lâcherai jamais Omar Raddad», avait affirmé Me Sylvie Noachovitch, annonçant qu'elle «saisirait la Cour européenne des droits de l'Homme».

La défense d'Omar Raddad fondait ses espoirs sur les progrès scientifiques en matière d'ADN et une loi qui assouplit les critères permettant d'obtenir la révision d'un procès.   

«Sa vie est suspendue à la révision de son procès, et tant qu’il ne sera pas blanchi par un acquittement, il continuera à se battre», a martelé son avocate.

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