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Nice : une librairie musulmane fermée avec effet immédiat, des ouvrages fondamentalistes en cause

Le Préfet des Alpes-Maritimes Hugues Moutouh a prononcé, mercredi 28 février, la fermeture administrative de la librairie IQRA, à Nice, pour «défaut d’autorisation d’utilisation de la vidéoprotection et vente d’ouvrages prônant un fondamentalisme religieux».

La préfecture des Alpes-Maritimes pouvait difficilement choisir meilleur timing. Alors que l'avocat de l'imam Mahjoub Mahjoubi vient de déposer un «référé liberté» concernant son expulsion vers la Tunisie le 22 février pour des prêches radicaux, voilà que le préfet Hugues Moutouh a prononcé, dans un communiqué, la fermeture administrative de la librairie IQRA à Nice pour «défaut d’autorisation d’utilisation de la vidéoprotection et vente d’ouvrages prônant un fondamentalisme religieux».

Située au 23 rue Marceau à Nice, près de la gare, la librairie sera fermée par arrêté préfectoral à compter de ce mercredi 28 février 2024 et pour une durée de trois mois. Cet établissement accueillait du lundi au samedi inclus une clientèle composée «aussi bien d’adultes que de jeunes, et notamment des mineurs», a précisé la préfecture.

Lors d’un contrôle effectué en octobre dernier, les services de police ont relevé la présence, au sein de l’établissement, «d’un système de vidéoprotection n’ayant pas fait l’objet d’une autorisation préfectorale comme l’exige la réglementation».

ouvrages fondamentalistes invitant aux meurtres des homosexuels

Une décision aussitôt contestée par l'avocat de la gérante de la librairie, maître Sefen Guez Guez, dans les colonnes de Nice-Matin : «Il y a eu une procédure contradictoire. Il était reproché quatre livres listés par la préfecture. Et nous avons répondu dans les temps de la procédure. Les livres ont été retirés de la vente avant l’arrêté».

La préfecture reproche, entre autres, à la gérante, d'avoir mis à la vente, des ouvrages fondamentalistes, tel Les grands péchés de l’imam Chams Ad- Dhahabi. Ce dernier prône, dans son livre, des meurtres visant les homosexuels ou encore des propos incitant à la violence contre les femmes. D'autres articles sont contestés, pour leur prosélytisme religieux.

«La vente de ces ouvrages a conduit le Préfet à faire un signalement au Procureur de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale», a expliqué le communiqué, avant de conclure : «En ces temps troubles, rien ne sera cédé sur le terrain des extrêmes et de l’endoctrinement.»

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