Vendredi 1er mars, une femme originaire d'Espagne, en voyage en Inde, a été victime d'un viol collectif. Elle a été prise en charge et fait actuellement l'objet de soins, alors que l'enquête se poursuit pour identifier les agresseurs.
Un énième viol collectif dans le pays. Trois hommes ont été arrêtés, ce samedi 2 mars, après le viol en réunion d'une touriste espagnole, survenu dans le district de Dumka, situé dans l'État du Jharkhand, dans une région reculée de l'est de l'Inde, ont rapporté des médias locaux.
L'agression a eu lieu le vendredi 1er mars au soir, alors que la victime, qui voyageait à moto, s'était arrêtée pour passer la nuit sous une tente.
Selon les premiers éléments de l'enquête, c’est seulement vers 23h que la victime a pu atteindre un fourgon de police afin de demander assistance. Elle a alors été emmenée à l'hôpital pour y être soignée, selon les déclarations d’un officier de police présent sur les lieux, Pitamber Singh Kherwar, auprès du journal The Times of India.
Pour l’heure, Pitamber Singh Kherwar, a fait savoir que trois personnes en rapport avec cette agression ont été arrêtées, mais que la police était toujours à la recherche d'autres suspects.
Un pays gangréné par les violences sexuelles
En 2022, près de 90 viols ont été signalés chaque jour en moyenne en Inde, selon les données officielles nationales. Toutefois, de nombreux cas ne sont pas signalés en raison de la stigmatisation dont font l'objet les victimes et d'un manque de confiance dans les enquêtes policières. Les condamnations demeurent rares, l'instruction des affaires restant bloquée pendant des années dans un système indien de justice pénale engorgé.
Le viol collectif et le meurtre d'une brutalité inouïe, dans un bus de la capitale indienne, d'une étudiante, Jyoti Singh, avait choqué le monde entier en 2012 alors que le chauffeur du bus et ses cinq complices, dont un adolescent de 17 ans avaient entraîné la victime et l'une de ses amies dans l'horreur. Jyoti avait été violée par les six assaillants et torturée avec une extrême cruauté tandis que son amie avait été sauvagement battue. Les deux victimes ensanglantées avaient ensuite été jetées par-dessus bord. Laissée pour morte, Jyoti Singh avait néanmoins pu identifier ses agresseurs, avant de décéder de ses blessures.
La mort de Jyoti, surnommée «Nirbhaya» («sans peur») par la presse indienne, avait déclenché d'importantes manifestations et forcé le gouvernement à adopter des peines plus sévères pour les violeurs et la peine de mort pour les récidivistes.