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Une simple piqûre de rappel, par Pierre Ménès

Pierre Ménès. [A MEUNIER / ICON SPORT / POUR DIRECTMATIN]

Pierre Ménès est une figure du paysage footballistique français. Ancien reporter à L’Equipe, cette intarissable grande gueule officie aujourd’hui en qualité d’expert pour le Canal football club. Tout au long de la Coupe du Monde au Brésil, il tient ses chroniques dans les colonnes de Direct Matin.

 

En l’espace d’un match sans enjeu ni intérêt, c’est aussi pour cela qu’il était important de le dire avant, l’opinion française a abandonné sa joyeuse euphorie des deux premières rencontres de la Coupe du monde pour une sorte de scepticisme agacé.

Et pourtant, Didier Deschamps a fait ce qu’il voulait, mercredi soir, contre l’Equateur (0-0). Le sélectionneur français a changé plus de 50 % de ses joueurs de champ au coup d’envoi, testé des jeunes comme Morgan Schneiderlin ou Lucas Digne, pris quelques risques étranges, et parfois inutiles (pourquoi faire jouer Mamadou Sakho, alors que le défenseur était déjà sorti sur blessure contre la Suisse ?) et forcément tiré de riches enseignements de cette rencontre.

 

Un turnover nécessaire

Déjà, la hiérarchie semble désormais claire. Des joueurs comme Yohan Cabaye et Mathieu Valbuena ont montré toute leur importance, notamment dans la construction et l’animation offensive. Sans eux, le jeu des Bleus perd de l’impact, du rythme, de la précision et de la fantaisie, bref tout ce qui a manqué face aux Equatoriens.

Il est inutile de s’inquiéter. Bien au contraire. Deschamps va pouvoir remobiliser son monde, expliquer à son groupe que rien n’est acquis. N’oublions pas que le huitième de finale, lundi contre le Nigeria, est tout à fait dans les cordes des Tricolores, et qu’il faut également avoir dans un petit coin de la tête bleue la perspective d’un quart de finale probablement contre l’Allemagne.

Des matchs qui auront lieu en début d’après-midi au Brésil (18h en France), ce qui a fort peu réussi aux formations européennes jusqu’à maintenant. Pour l’heure, la France n’a joué qu’en soirée et les conditions de jeu sont forcément différentes. Ce temps de jeu préservé pour bon nombre de joueurs ne sera donc pas inutile.

Un parcours en Coupe du monde, ça se gère. Ce n’est pas la ballade des gens heureux. Et ça, Deschamps le sait mieux que quiconque.

 

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