C’est un Brésil encore meurtri par l’événement par la violence de la claque qui s’est réveillé mercredi au petit matin.
Après l’écrasante défaite de la Seleçao face à l’Allemagne (1-7) en demi-finale du Mondial, les Brésiliens vivent un véritable deuil national, alors que le pays rêvait de coudre une sixième étoile sur son maillot.
Les excuses demandées par le capitaine David Luiz, ainsi que le sélectionneur Luiz Felipe Scolari à l’issue de ce naufrage, n’ont pas suffi et les larmes et la colère de toute une nation ont rapidement pris le relais.
"Une honte !"
Si la soirée a été relativement calme, sauf à Sao Paulo où plusieurs bus ainsi qu’un magasin ont été incendiés, le peuple carioca en voulait à son équipe. «Ces joueurs gagnent tellement d’argent et ils jouent comme des nuls», «C’est une honte !» ou encore «Personne ne s’est sacrifié sur le terrain et ils ont joué pour rien !» pouvait-on lire sur les réseaux sociaux.
De son côté, la presse brésilienne n’a pas été tendre avec sa sélection nationale. «Meia Hora» a d’ailleurs résumé le sentiment de la population en publiant un Une sous le signe du deuil. Sur fond noir, il était possible de lire : «Pas de première page. Nous ne rigolons pas aujourd’hui. Nous avons été humiliés. Nous serons de retour demain».
Les journalistes sportifs de O’Globo ont attribué la note de 0 à tous les joueurs sans exception, y compris à Scolari. Le premier quotidien du pays, «Folha de Sao Paulo», parle lui tout simplement d’un «massacre» et d’une «défaite historique», la plus lourde connue en Coupe du monde par le Brésil.
Ce 8 juillet 2014 restera comme une journée des plus obscures dans l’histoire des «Brasileiros».