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Après les violences lors de Lyon-Besiktas, comment jouer le retour ?

De violents affrontement on eu lieu lors du match aller. [PHILIPPE DESMAZES / AFP]

«Jouer à huis clos ou ailleurs ?» Après les violences qui ont perturbé jeudi soir le quart de finale aller d'Europa League entre Lyon et Besiktas, se pose la question des conditions du match retour en Turquie.

«Je ne sais pas ce qu'il faut faire, jouer à huis clos ou ailleurs mais ce serait très dangereux pour nous d'affronter cet adversaire avec les mêmes supporters que ce soir. Pour le moment, nous ne sommes pas très rassurés sur la manière dont les choses peuvent se passer», a confié à l'issue de la rencontre le patron de l'OL, Jean-Michel Aulas.

Dès la semaine dernière, l'OL avait déconseillé à ses supporters de se rendre en Turquie et le club n'organisera pas de déplacement officiel.

Mais le scénario de jeudi soir, avec des affrontements dès avant la rencontre à l'extérieur du stade lyonnais et un terrain envahi avant le coup d'envoi, fait craindre un match retour tendu, le 20 avril à Istanbul.

«Cela pose aussi le problème du lieu du match retour car ce serait vraiment injuste, alors que nos supporters sont interdits de déplacement à Istanbul, de renouveler cette expérience», a ajouté Aulas pour qui la rencontre de jeudi a été «à deux doigts» d'être annulée, l'envahissement du terrain par des supporters décalant le coup d'envoi de 45 minutes.

«Ce retard est peut-être une première dans les annales de l'UEFA», a jugé Aulas. Peut-être pas une première - le 29 mai 1985 pour la finale de la Coupe des champions Juventus-Liverpool, le match avait commencé avec une heure de retard après le drame qui avait provoqué la mort de 39 morts personnes au Heysel - mais en tout cas un fait exceptionnel.

«Des gens dangereux»

«C'est dans l'organisation qu'il y a eu un certain nombre de problèmes, probablement dans le kop visiteurs, où nous avons retrouvé ces gens dangereux», estime le patron de l'OL. Mais «soit on fait des stades qui permettent de faire du football de famille, soit on construit des blockhaus avec des barbelés».

Cette gestion problématique des fans turcs réputés bouillonnants pourrait d'ailleurs valoir au club français de lourdes sanctions de la part de l'instance européenne du football.

Au final, douze supporters lyonnais et turcs ont été interpellés et sept personnes légèrement blessées en marge du match, selon les autorités. Selon les responsables de la sécurité de l'OL, un stadier a été brûlé aux jambes par le fumigène d'un supporter turc et un autre a eu le nez cassé.

Un important dispositif avait pourtant été mis sur pied pour assurer la sécurité de la rencontre, classée au niveau le plus élevé de risque (4 sur 4), autour du Parc OL et dans les tribunes, en raison d'une forte affluence de supporters turcs.

Entre 15.000 et 20.000, pour la plupart venus de France ou de pays voisins, étaient disséminés au milieu des 35.000 spectateurs lyonnais, en plus des 3.000 Stambouliotes installés dans le parcage visiteurs: une configuration propice aux débordements.

L'afflux de fans turcs avait fait polémique à Lyon avant la rencontre. Selon la loi française, il est interdit de refuser des ventes à partir du moment où l'on met en place une billetterie digitale, a rappelé jeudi le patron de l'OL. «Nous avons simplement fait en sorte qu'il n'y ait pas de vente à l'étranger».

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