Lors de ses auditions par les enquêteurs, Dominique Strauss-Kahn a estimé avoir été « naïf » en n’ayant pas reconnu que les jeunes femmes qui lui étaient présentées pour des soirées libertines étaient des prostituées, indique le site du Monde, citant des procès-verbaux de sa garde à vue à Lille.
« En y réfléchissant maintenant, je pense que j’ai été naïf », a-t-il déclaré aux enquêteurs, soulignant avec ironie : « en ce qui me concerne, je n’interroge pas les gens sur leur vie privée ». Et il a démenti avoir demandé des informations sur les tarifs de l’une des prostituées.
Dominique Strauss-Kahn a refusé de donner l’identité des participantes à ces soirées organisées à Paris, Bruxelles ou Washington, « compte tenu de l’absence du secret d’instruction dans cette procédure ».
En outre, il affirmé qu’il n’y avait « jamais eu de relation contrainte ou imposée ». L’une des prostituées avait affirmé à la police belge que lors d’une soirée en décembre à Washington, elle s’était opposée en vain à certaines pratiques. Elle n’a cependant jamais déposé plainte pour viol.
Le site du Monde rapporte également que Dominique Strauss-Kahn aurait désigné les femmes devant participer aux parties fines par le mot « matériel » dans des SMS. Devant les enquêteurs, il a admis que ce vocabulaire était « inconvenant et inapproprié », tout en ajoutant que « lorsqu’il y a plusieurs personnes, c’est plus rapide d’employer un mot qu’une liste de prénoms ».
L’ancien directeur du FMI a été mis en examen lundi pour proxénétisme en bande organisée.