Entendus comme témoins assistés vendredi à Lyon dans le cadre de l'enquête pour viol en réunion les visant, les footballeurs Bafétimbi Gomis et Yohan Benalouane, n'ont pas été mis en examen. Ils sont sortis libres du tribunal.
"M. Gomis a été placé sous statut de témoin assisté. Il n'a pas été mis en examen. Il n'y a aucune mesure de contrainte contre lui. Cela va permettre à l'enquête de continuer sereinement et à la présomption d'innocence de M. Gomis de trouver pleinement application", a expliqué à la presse l'avocat du joueur de l'OL, Me Jean-Félix Luciani.
Le parquet avait ouvert vendredi une information judiciaire pour "viol par pluralité d'auteurs", requérant le placement sous contrôle judiciaire des deux hommes.
"Le juge considère qu'il n'y a pas de responsabilité pénale, ils ne sont donc pas mis en examen", a indiqué de son côté Me Jean-François Barre, avocat de Yohan Benalouane.
Le statut de témoin assisté se situe entre celui de simple témoin contre lequel ne pèse aucune charge et celui de mis en examen. Le témoin assisté ne peut être placé sous contrôle judiciaire ou en détention.
Une vidéo recherchée
En outre, l'avocate de la plaignante, Me Valérie Saniossian, souligne que sa cliente "réitère qu'elle a été victime d'agression". "C'est clair, il y a eu viol. La justice fait preuve de prudence, on en prend acte. Le statut de témoin assisté peut évoluer. J'ai confiance dans ce que l'enquête pourra révéler", a-t-elle ajouté.
Les enquêteurs chargés de l'affaire tentent de récupérer une vidéo de la relation sexuelle, qui aurait été filmée avec un téléphone portable puis effacée.
Par ailleurs, l'Olympique lyonnais a tenu à "manifester son soutien inconditionnel à son joueur" dans un communiqué publié sur le site du club, regrettant "la sur-médiatisation" qui "porte préjudice tant à la personne qu'à l'institution OL".
Bafétimbi Gomis et Yohan Benalouane ont été confronté sur leur déroulement des faits. Ils ont tous deux évoqué une relation consentie. La plaignante a déposé une plainte mercredi affirmant que la relation sexuelle avec les deux footballeurs était non consentie.
Des analyses physiologiques et toxicologiques avaient été pratiquées sur la trentenaire, mais n'avaient pas donné de résultat déterminant.