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Les présumés tueurs de militaires français se rapprochent du Brésil

Un gendarme français contrôle un véhicule pendant la traque des tueurs présumés de deux militaires en Guyane, le 27 juin 2012[AFP/Archives]

Les suspects du meurtre de deux militaires français lors d'une opération de lutte contre l'orpaillage illégal le 27 juin dans la région de Dorlin (sud-ouest de la Guyane) se rapprochent de la frontière du Brésil, a-t-on appris mardi de sources proches de l'enquête.

Les suspects étant recherchés en direction du Brésil "dans le secteur compris en Régina (110km de Cayenne) et Saint-Georges de l'Oyapock (frontière)", selon les mêmes sources.

"Nous avons mené lundi une opération à plusieurs heures de pirogue en amont de Régina où nous suspections la bande de se trouver", dans une zone d'orpaillage illégal, a poursuivi cette même source. "Des traces de leur passage il y a quelques jours y ont été recueillies et nous pensons qu'ils ont basculé sur le tronçon Régina/Saint-Georges de L'Oyapock", en direction du Brésil.

Selon un officier de gendarmerie, la bande en fuite est composée de "cinq à six 6 hommes, pas forcément tous ensemble", lourdement armés de fusil d'assaut de calibre 5.56 et 7.62 mais également "de fusils de grande chasse et de fusils à pompe".

Ces hommes d'origine brésilienne seraient menés par Manoel Ferreira Mourra dit +Manoelzinho+, un Brésilien de 25 ans qui dirigeait un site d'orpaillage clandestin à Dorlin, à 60 km de Maripasoula, que les militaires tentaient de contrôler lorsqu'ils ont été abattus.

Dans leur fuite, les suspects ont déjà parcouru près de 200 km à travers la forêt utilisant des pirogues et des quads dérobés sur son parcours qui emprunte des voies connues de l'orpaillage illégal.

Près de 120 gendarmes sont déployés depuis 15 jours sur la Nationale 2 dans le cadre de ce dispositif de recherche sans précédent dans le département.

Depuis dimanche, les autorités organisent en convoi, de jour comme de nuit, les véhicules qui empruntent cette portion sinueuse de 80 km de la Route nationale 2 (RN2), en pleine forêt, sans habitation et sans couverture téléphonique mobile, qui conduit à la frontière du Brésil.

Il faut parfois près de deux heures avant qu'un convoi ne soit formé et encadré par deux véhicule de gendarmes qui interdisent tout arrêt des automobilistes en chemin a constaté lundi sur place le correspondant de l'AFP.

Sur le parcours, les gendarmes sont équipés de lourds gilet par-balles, de fusil d'assaut Famas, de fusils à pompe, et de pistolets chargés scrutant les abords de la forêt.

Dans la nuit de samedi à dimanche, une voiture de tourisme que deux hommes tentaient d'arrêter a été la cible d'un tir d'arme à feu "de calibre 5.56 civil", peu après Régina, en direction de la frontière, a expliqué à l'AFP le procureur de la République de Cayenne Ivan Auriel.

"C'est un calibre de grande chasse, de type +223 Remington+", la version civile des munitions militaires de type 5.56, a détaillé le procureur.

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