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Le ravisseur de Chloé devant un juge à Strasbourg

Photo fournie le 19 novembre 2012 par la police allemande de la voiture accidentée dans le coffre de laquelle a été retrouvée Chloé [- / AFP/Archives] Photo fournie le 19 novembre 2012 par la police allemande de la voiture accidentée dans le coffre de laquelle a été retrouvée Chloé [- / AFP/Archives]

Le ravisseur présumé de Chloé, l'adolescente retrouvée vivante en Allemagne mi-novembre après avoir été enlevée dans le Gard, a été remis mardi aux autorités françaises, plus de trois semaines après son arrestation.

La police aux frontières (Paf) a pris en main le suspect, Kamel Bousselat, en fin de matinée au poste frontière de Strasbourg, avant de le conduire devant un juge de la ville, a-t-on appris de sources policières.

Le ravisseur présumé, qui faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen (MAE) après un mandat délivré par les autorités françaises, a été présenté à un juge des libertés et de la détention (JLD).

Selon une source proche du dossier, "il a probablement été placé en détention provisoire" à Strasbourg ou à proximité, dans l'attente de son transfert vers Nîmes, où est ouverte une information judiciaire portant sur les faits d'enlèvement, séquestration et viol.

Le parquet de Strasbourg s'est refusé à tout commentaire sur l'affaire.

Le suspect, un homme de 32 ans originaire du Gard, a expliqué aux enquêteurs allemands qu'il cherchait une victime et serait tombé par hasard sur Chloé, le 9 novembre.

Le parcours du ravisseur présumé et de sa victime, en voiture, était ensuite passé par l'est de la France et l'Italie, avant de s'achever le 16 novembre en Allemagne, à Oppenau près d'Offenbourg, dans la Forêt noire.

L'arrestation du suspect et la découverte de Chloé, à une quarantaine de kilomètres de Strasbourg, avaient eu lieu au terme d'un concours de circonstances.

Le suspect, pris en chasse par la police allemande pour un vol, avait été stoppé dans sa fuite en percutant un autre véhicule, ce qui avait permis son interpellation, puis la découverte de Chloé dans le coffre de son véhicule.

Après avoir été entendue par les enquêteurs allemands, Chloé avait rapidement pu regagner le domicile familial de Barjac (Gard), entourée de ses parents.

"J'ai eu peur de mourir, de ne jamais rentrer chez moi", avait-elle confié dans un témoignage diffusé sur M6, dans lequel elle avait expliqué que son ravisseur "ne voulait pas (lui) faire de mal directement".

"Après, ça ne veut pas dire que je n'ai pas subi d'autres choses mais c'est tout ce que je pourrai dire", avait-elle poursuivi, sans donner plus de détails.

Contactée par l'AFP, la mère de l'adolescente a confié mardi qu'elle appréhendait le retour en France de Kamel Bousselat.

"Il y a de l'appréhension", a expliqué Violette Rodriguez, "il faut que le dossier soit bien fait, pour qu'il prenne le maximum".

Le ravisseur présumé de Chloé était sorti de prison en France le 14 septembre, après avoir purgé une peine de cinq ans, dont deux avec sursis, pour des agressions sexuelles à répétition en 2007.

Après son arrestation, la question de son suivi par la justice avait été soulevée.

La ministre de la Justice Christiane Taubira avait déclaré qu'elle voulait "faire la clarté totale sur le suivi" du ravisseur présumé.

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