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Affaire Chloé : le ravisseur présumé au palais de justice de Nîmes

Photo fournie le 19 novembre 2012 par la police allemande de la voiture accidentée dans le coffre de laquelle a été retrouvée Chloé [- / AFP/Archives] Photo fournie le 19 novembre 2012 par la police allemande de la voiture accidentée dans le coffre de laquelle a été retrouvée Chloé [- / AFP/Archives]

Le ravisseur présumé de Chloé, l'adolescente gardoise enlevée pendant une semaine avant d'être retrouvée en Allemagne, a été transféré vendredi au palais de justice de Nîmes, où il a été présenté à une juge.

Composé de quatre motos et trois voitures, le convoi transportant Kamel Bousselat est arrivé au palais peu après 11h30, toutes sirènes hurlantes, encadré par des hommes du peloton d'intervention PI2G, une unité d'élite de la gendarmerie.

La vitre de la deuxième voiture, qui transportait Bousselat, était obturée par une bâche de plastique gris.

L'homme devait être entendu par la juge d'instruction Elizabeth Jacquot-Perrin, en charge du dossier, une information judiciaire portant sur des faits d'enlèvement, séquestration et viol.

Le procureur-adjoint de la République de Nîmes Stéphane Bertrand, qui demandera un mandat de dépôt, tiendra une conférence de presse en fin d'après-midi.

Bousselat, 32 ans, lui aussi originaire du Gard, a été remis mardi à la France par les autorités allemandes, plus de trois semaines après son interpellation en Allemagne.

Pris en charge par la police aux frontières (Paf) au poste frontière de Strasbourg, il a été conduit devant un juge des libertés et de la détention qui lui a signifié le mandat d'arrêt européen dont il faisait l'objet. Il était depuis en détention provisoire dans cette ville.

Chloé, 15 ans, avait été enlevée le 9 novembre devant son domicile de Barjac (Gard), et avait passé 7 jours entre les mains de son ravisseur avant d'être retrouvée en Allemagne le 16 novembre.

Aux enquêteurs allemands, Bousselat a expliqué qu'il cherchait une victime et serait tombé "par hasard" sur elle.

Photo fournie le 19 novembre 2012 par la police allemande de la voiture accidentée dans le coffre de laquelle a été retrouvée Chloé [ / Police d'Offenburg/AFP/Archives]
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Photo fournie le 19 novembre 2012 par la police allemande de la voiture accidentée dans le coffre de laquelle a été retrouvée Chloé
 

Ils étaient ensuite partis en voiture, passant par l'est de la France et l'Italie, avant de finir leur périple dans la région de la Forêt noire, à une quarantaine de km de Strasbourg, à l'occasion d'un accident de la circulation devant un supermarché: pris en chasse par la police allemande pour un vol, le suspect avait été stoppé en percutant un autre véhicule.

C'est à ce moment que Chloé avait été découverte dans le coffre.

La jeune fille a ensuite rapidement pu regagner le domicile familial.

"J'ai eu peur de mourir, de ne jamais rentrer chez moi", a-t-elle confié dans un témoignage diffusé sur M6, tout en restant évasive sur d'éventuelles agressions sexuelles. Bousselat "ne voulait pas (lui) faire de mal directement", a-t-elle aussi dit.

L'adolescente a raconté être restée enfermée des heures durant dans le coffre du véhicule, n'avoir bu qu'un litre et demi d'eau, avoir peu mangé et n'être sortie de la voiture que quand elle et son ravisseur se trouvaient dans des endroits isolés.

"Il disait que je retrouverai ma famille avant les fêtes de Noël. Je m'attachais quand même à ça", a encore dit Chloé à M6, confirmant ne jamais avoir tenté de se sauver. "J'y ai pensé, mais (...) même si j'avais pu partir, qu'est-ce que j'aurais fait dans la forêt toute une nuit?"

Kamel Bousselat était sorti de prison en septembre, après avoir purgé une peine de cinq ans, dont deux avec sursis, pour des agressions sexuelles à répétition en 2007. Après son arrestation, la question de son suivi par la justice avait été soulevée.

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