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Les syndicats de Petroplus appellent au boycott de Shell

Le site de Petroplus à  Petit-Couronne (Seine-Maritime), le 26 septembre 2012 [Charly Triballeau / AFP/Archives] Le site de Petroplus à Petit-Couronne (Seine-Maritime), le 26 septembre 2012 [Charly Triballeau / AFP/Archives]

L'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) a appelé lundi les Français à boycotter les produits Shell, ancien propriétaire du site menacé de fermeture.

"On fait un appel au boycott national de Shell. Patrick Roméo, le président du groupe en France, a refusé de nous recevoir et n'a pas de date avant le mois de janvier. On avait demandé des réponses claires et précises avant le 28 décembre" sur l'arrêt progressif de l'activité décidée par la direction, a dit à l'AFP Nicolas Vincent, porte-parole de l'intersyndicale, qui s'était rendue lundi matin au siège du groupe à Colombes (Hauts-de-Seine).

"Nous demandons donc à tous les citoyens de ne plus faire le plein d'essence, ni d'acheter d'huile de la marque Shell", a ajouté le syndicaliste.

Par ailleurs, devant le refus de la direction de recevoir leur délégation, les syndicalistes menacent de camper devant le siège du groupe pétrolier à partir du 28 décembre.

Ils estiment que "le propriétaire historique de la raffinerie se désengage de ses responsabilités sociales et environnementales". En cas de fermeture de Petit-Couronne, ils évaluent le coût du plan social et de la dépollution du site à "500 millions d'euros à la charge de la collectivité et des contribuables".

Les syndicats reprochent à la compagnie de ne pas avoir accepté de prolonger suffisamment le contrat de six mois qui avait permis de redémarrer les installations le 15 juin dernier.

Depuis jeudi, les manoeuvres d'arrêt de la raffinerie ont commencé et doivent durer une dizaine de jours. Des salariés ont entamé le blocage d'un stock de propane appartenant à Shell et implanté sur le site.

La raffinerie, qui emploie 470 salariés, a déposé son bilan le 24 janvier à la suite de la faillite de sa maison mère suisse et a été placée en liquidation judiciaire le 16 octobre. La date limite pour déposer une offre de reprise a été fixée au 5 février.

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