Le Nouvel An endeuillé en Alsace

La nuit de la Saint-Sylvestre a été endeuillée par la mort d'un jeune homme en Alsace à la suite de l'explosion d'un pétard, le ministre de l'Intérieur devant faire un point en fin de journée mardi sur les incidents du Nouvel An, notamment le nombre de voitures brûlées.

Un second jeune homme, hospitalisé à Colmar pour un accident similaire, se trouvait dans un état critique mardi soir. A Lens (Pas-de-calais), un homme de 28 ans a été grièvement blessé à la main après avoir manipulé un engin explosif dans la nuit de lundi à mardi. Son pronostic vital serait engagé.

Le jeune Alsacien décédé a succombé mardi matin à l'hôpital de Strasbourg. Ses blessures au visage, provoquées par l'explosion d'un pétard, lui ont été fatales.

L'accident a eu lieu peu après minuit dans la commune de Dorlisheim (Bas-Rhin), où ce jeune de 20 ans résidait, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Strasbourg.

La victime aurait été atteinte par un tir de mortier qui a mal fonctionné. "L'accident a eu lieu sur la place du village. Tout le monde tirait des feux d'artifice", a raconté à l'AFP le maire de Dorlisheim, Gilbert Roth.

Pendant son évacuation vers les urgences de Strasbourg, la victime a fait un arrêt cardiaque et n'a pu être réanimée, selon les secours.

Toujours en Alsace, un jeune homme de 24 ans, qui a lui aussi reçu un mortier en plein visage, se trouvait mardi après-midi entre la vie et la mort, selon France Bleu Alsace.

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Des voitures brûlées pendant la nuit de la Saint-Sylvestre à Strasbourg, le 1er janvier 2013

[Frederick Florin / AFP]

 

L'incident se serait produit à Tannenkirch, dans le Haut-Rhin. La victime a été transportée aux urgences à Colmar.

En dehors de ces évènements tragiques, les services spécialisés dans la chirurgie de la main ont dénombré une vingtaine d'interventions dues aux pétards dans la région de Strasbourg, un chiffre quasi identique à celui de l'an dernier, mais en net recul par rapport aux années précédentes.

"La politique de prévention et de répression n'est pas encore au top", a regretté une porte-parole de la clinique des Diaconesses.

Si la nuit de la Saint-Sylvestre a été jugée relativement calme à Strasbourg par les médias locaux, des incidents isolés ont cependant été signalés à Mulhouse (Haut-Rhin), ainsi que dans le quartier strasbourgeois du Neuhof.

Dans l'Hérault, un jeune homme de 24 ans est mort à Gigean à la suite d'une soirée trop alcoolisée. Il a été découvert dans un coma éthylique profond dans le garage d'une maison.

Au niveau national, la nuit de la Saint-Sylvestre a apporté son lot d'accidents, mais n'a semble-t-il été marquée par aucun débordement.

Le nombre de voitures brûlées ne devait toutefois être rendu public que mardi à 18H00 par le ministre de l'Intérieur.

En rupture avec ses prédécesseurs, Manuel Valls a choisi de communiquer le nombre de véhicules incendiés, afin de ne pas vouloir "donner le sentiment de cacher quelque chose".

Dans l'attente de sa communication, seules des informations éparses avaient filtré dans la journée mardi.

Dans l'Ouest, la nuit a été qualifiée de globalement "calme" par les secours. Sept véhicules ont été incendiés à Brest et "quelques-uns" à Nantes, ont indiqué les pompiers.

Sur le site de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), des échauffourées ont eu lieu entre des opposants au nouvel aéroport de Nantes et des gendarmes mobiles, sans toutefois faire de blessés.

En Champagne-Ardenne, une quinzaine de voitures brûlées ont été recensées dans l'agglomération de Reims, selon des sources concordantes.

En Isère, les pompiers ont compté 31 feux de voiture, dont une douzaine à Grenoble. Ils ont qualifié cette activité de "soutenue", sans être dramatique.

Dans les Alpes-Maritimes, la nuit de la Saint-Sylvestre a été qualifiée d'"habituelle" par les autorités.