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Coup de fouet érotique chez les Françaises

Une femme lit "Cinquante nuances de Grey" de l'auteur britannique E.L. James, le 16 octobre 2012, la veille de sa sortie en France [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives] Une femme lit "Cinquante nuances de Grey" de l'auteur britannique E.L. James, le 16 octobre 2012, la veille de sa sortie en France [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

Près de six Françaises sur dix avouent sans complexe avoir déjà lu un livre érotique, contre une sur trois en 1970, selon un sondage Ifop pour Femme Actuelle, publié à l'occasion de la sortie de la suite de "Cinquante nuances de Grey", enchaîné au succès avec 330.000 ouvrages vendus.

Après ce deuxième tome de la trilogie sadomaso soft de la Britannique E.L. James, "Cinquante nuances plus sombres" (Lattès), en librairie jeudi, le troisième, "Cinquante nuances plus claires", sortira en février.

Première étude menée en France autour du phénomène du "mommy porn", ce sondage "confirme l'attrait croissant des Françaises pour les jeux ou accessoires érotiques longtemps confinés à un public d'initiés ou d'amateurs de sex-shops", souligne l'hebdomadaire.

Une femme sur quatre déclare ainsi avoir déjà reçu une fessée de son partenaire (24%), contre 8% en 1985.

En revanche, les pratiques érotiques de domination ou de soumission plus "hard" restent toujours marginales (5% aujourd'hui, 3% en 1985).

Depuis une demi-douzaine d'années, l'usage des sex-toys s'est banalisé: aujourd'hui, plus d'une femme sur trois (38%) admet en avoir déjà utilisé, contre à peine 14% en 2009 et 7% en 2007.

Pour pimenter sa vie de couple, plus d'une femme sur deux (51%) admet aussi être tentée de faire l'amour dans un lieu public.

Quant aux lectures érotiques, c'est une pratique désormais répandue: près de six femmes sur dix reconnaissent avoir déjà lu un livre érotique, contre un peu plus d'une sur trois en 1970 (38%).

Pour l'Ifop, l'engouement des femmes pour un roman comme "Cinquante nuances" tend "à brouiller les différences de consommation érotique entre les sexes, qui cantonnaient jusque-là la pornographie aux hommes et les romans et magazines sentimentaux aux femmes".

Si le "mommy porn" s'inscrit dans un mouvement plus global d'érotisation de la littérature, des médias et de la publicité, "ce phénomène va donc de pair avec un élargissement du répertoire sexuel des Françaises", relève l'Ifop.

Le best-seller de E.L. James (40 millions d'exemplaires vendus dans le monde) a aussi dopé les ventes dans les sex-shops, selon une enquête du site littéraire myboox.fr. Ainsi, le leader de la vente de sex-toys en Europe, Fun Factory, a enregistré une hausse de 300% des achats de "tapettes à fesses" en France...

Vingt fois plus de boules de geisha qu'il y a un an ont été vendues en fin d'année dans une chaîne de boutiques spécialisées de Paris. Et plus de 5.000 exemplaires de sex-toys et objets érotiques divers ont été écoulés ces dernières semaines par le distributeur StarnetWorld, qui propose notamment de la lingerie "Fifty Shades".

L'enquête de l'Ifop a été réalisée par internet du 30 novembre au 3 décembre auprès d'un échantillon de 1.008 femmes, représentatif de la population féminine française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

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