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Abdelkader Merah de nouveau entendu

Des policiers emmènent Abdelkader Merah au siège de la direction anti-terroriste à Paris, le 24 mars 2012 [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives] Des policiers emmènent Abdelkader Merah au siège de la direction anti-terroriste à Paris, le 24 mars 2012 [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

Abdelkader Merah, frère du tueur au scooter, a été brièvement interrogé jeudi par les juges d'instruction mais a refusé de répondre aux questions sur son rôle dans la préparation des actes perpétrés par son frère, a appris vendredi l'AFP de sources proches du dossier.

Le frère de Mohamed Merah, incarcéré depuis le 25 mars, avait été entendu une première fois sur le fond du dossier le 10 septembre par le juge d'instruction antiterroriste Christophe Teissier.

L'audition d'Abdelkader Merah jeudi a en revanche été brève, ce dernier refusant de répondre aux questions, selon les sources proches du dossier. Son avocat, Me Eric Dupond-Moretti, a précisé au parisien.fr que l'interrogatoire avait été reporté à une date ultérieure. Il n'a pu être joint par l'AFP.

Abdelkader Merah avait été longuement entendu en garde à vue fin mars avant d'être mis en examen pour complicité d'assassinats, association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme et pour vol en réunion d'un scooter.

Abdelkader avait reconnu, lors de sa garde à vue, avoir été présent lors du vol du puissant scooter dont s'était servi Mohamed Merah lors des tueries, mais avait nié avoir été au courant des projets de son cadet.

Les enquêteurs sont toujours à la recherche du troisième homme qui aurait été présent au moment du vol du scooter avec les deux frères. Un homme, gitan converti à l'islam, avait été entendu à ce sujet début décembre par les enquêteurs avant d'être relâché.

Capture d'écran d'une photo d'Abdelkader Merah diffusée par M6 [ / M6/AFP/Archives]
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Capture d'écran d'une photo d'Abdelkader Merah diffusée par M6
 

En septembre, Abdelkader Merah avait nié avoir été au courant de la radicalisation de son frère avec lequel il dit s'être réconcilié peu de temps avant les tueries.

Abdelkader Merah est également mis en examen pour "complicité d'assassinats avec circonstances aggravantes en raison de l'appartenance de victimes à une race ou à une religion".

Par ailleurs, la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN) a émis un avis favorable, rendu public vendredi, à la déclassification de documents de la Direction de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD) et de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) sur l'affaire Merah.

Il revient maintenant au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian de suivre ou non cet avis. Ces avis sont généralement suivis par les autorités concernées.

Mohamed Merah, petit délinquant radicalisé des quartiers populaires de Toulouse, a assassiné froidement trois parachutistes, puis trois enfants et un enseignant juifs entre le 11 et le 19 mars à Toulouse et à Montauban au nom du djihad. Il est tombé sous les balles du Raid le 22 mars.

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