En direct
A suivre

PSA : 200 grévistes d'Aulnay envahissent le site d'un sous-traitant

Manifestation de salariés de PSA Aulnay le 14 février 2013 à Paris [Loic Venance / AFP/Archives] Manifestation de salariés de PSA Aulnay le 14 février 2013 à Paris [Loic Venance / AFP/Archives]

Deux cents grévistes de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois, paralysée depuis cinq semaines par une grève, ont pénétré mercredi sur le site d'un sous-traitant dans le Val-d'Oise afin de "maintenir la pression" sur la direction.

Cette action intervient alors que des discussions sont en cours entre les syndicats et la direction, sous l'égide d'un conciliateur nommé la semaine dernière par le gouvernement, pour tenter de mettre fin au mouvement lancé à l'appel de la CGT et émaillé depuis mi-janvier de nombreux incidents.

Une nouvelle réunion est prévue mercredi après-midi à Bobigny. La direction du site "a demandé expressément une levée des pressions exercées sur le personnel d'Aulnay non-gréviste afin d'assurer la liberté du travail et permettre un redémarrage de la production dès la tenue de cette réunion".

La CGT affirme pour sa part que les "conditions des départs externes et des mutations internes" seront discutées à cette occasion, mais la direction refuse de rouvrir ce dossier et rappelle qu'une majorité de syndicats ont déjà approuvé le plan social du groupe.

Les syndicats SUD et CFDT de l'usine PSA d'Aulnay, qui emploie 2.800 CDI et doit fermer en 2014, participent également à la grève, qui occasionne une perte de production de 440 voitures par jour selon la direction. Les grévistes d'Aulnay, venus en autocar depuis le site d'Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, sont entrés peu après 09H00 dans l'enceinte de l'usine Lear, basée à Saint-Ouen-L'Aumone (Val-d'Oise), qui produit des sièges de voiture pour trois modèles de voitures de PSA.

A l'intérieur, ils ont été accueillis aux cris de "PSA-Lear, même combat!" par des employés du sous-traitant en grève depuis jeudi, qui emploie 500 personnes, pour protester contre une délocalisation partielle en République tchèque. La direction de Lear prépare un plan de réduction de ses effectifs et propose jusqu'à 75.000 euros d'indemnité, selon Toufik el-Bartuli, représentant CFDT chez Lear. "On ne veut pas des indemnités, notre but c'est de sauvegarder l'emploi", a-t-il insisté.

Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. le 14 février 2013 à Paris [Loic Venance / AFP/Archives]
Photo
ci-dessus
Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. le 14 février 2013 à Paris
 

Les grévistes de PSA-Aulnay, qui entrent ce mercredi dans leur sixième semaine de grève, entendent "faire cause commune avec les collègues de Lear", durement touchés par la baisse de régime de PSA, leur seul client, selon Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. "L'enjeu pour nous, c'est de maintenir la pression" sur la direction, a poursuivi M. Mercier, ajoutant que les grévistes allaient ensuite se rendre à l'usine PSA de Poissy (Yvelines) pour y distribuer des tracts.

Selon la CGT, "plus de 4.000 voitures", des Peugeot 208, des C3 et DS3, sont sorties des chaînes de l'usine de Poissy sans siège, depuis jeudi, en raison de la grève à Lear, et elles ne sont donc pas commercialisables en l'état.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités