Le scandale de la viande de cheval ne laissera pas indemne le secteur agroalimentaire. Plusieurs études révèlent que non seulement les Français se défient de plus en plus des plats préparés, mais aussi qu'ils en achètent de moins en moins.
Les consommateurs ont été ébranlés par le scandale de la viande de cheval. Et c'est peu de le dire.
La défiance s'est installée entre eux et les plats préparés. 60% des Français ont indiqué au cabinet d'étude de consommateurs, Kantar Worldpanel qu'ils voulaient réduire leur consommation de plats tout prêts.
Le cabinet Nielsen confirme cette tendance ce vendredi matin sur Europe 1 en indiquant à la radio que 61% des consommateurs se déclarent "un peu", voire "très inquiets", au sujet de ce qu'ils mangent.
Les ventes dégringolent
Une tendance qui se traduit d'ores et déjà dans les ventes en grandes surfaces. Toujours selon le cabinet Nielsen, les ventes de plats surgelés à base de bœuf auraient chuté de 43% depuis le début du scandale il y a 2 mois.
Un manque à gagner chiffré par l'institut à près de 2 millions d'euros pour les seules grandes surfaces qui se retrouvent avec 300 tonnes de produits sur les bras… Et encore ces pertes vont se répercuter elles-aussi sur les fournisseurs eux-mêmes.
Mais les plats surgelés ne sont pas les seuls touchés. Le phénomène se répercute également sur les autres produits préparés à l'instar des pâtes ou des raviolis en conserve. Nielsen constate sur ses produits des baisses de consommation depuis deux mois de l'ordre de 30%. Vertigineux.
Sébastien Monard, analyste consommation et grande distribution chez Nielsen laissait déjà entrevoir début mars l'étendue du désastre économique : "nos données consommateurs laissent de surcroît penser que la chute des ventes devrait se poursuivre et s'installer assez durablement".
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