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Tricastin : les 29 activistes de Greenpeace interpellés

Des messages ont été déployés par Greenpeace sur la centrale du Tricastin (Drôme).[Capture d'écran Youtube]

Les 29 militants de Greenpeace, qui ont pénétré dans l'enceinte de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) ont été interpellés lundi, annonce le ministère de l'Intérieur.

 

Les 29 activistes de Greenpeace, qui ont pénétré lundi matin dans l'enceinte de la centrale nucléaire du Tricastin pour mener une opération coup de poing, ont été interpellés. Le gouvernement qualifie cette opération de "violation de vie privée".

Dans un communiqué, les ministères de l'Intérieur et de l'Ecologie affirment que le gouvernement étudie la mise en oeuvre de "sanctions pénales plus lourdes" contre les écologistes qui s'introduisent sur un site nucléaire. Par ailleurs, Manuel Valls et Philippe Martin, « ont demandé un rapport d'inspection sur les conditions de l'intrusion ».

 

Banderole sur les réacteurs

Selon Isabelle Philippe, chargée de communication de Greenpeace, les militants sont entrés sur le site vers 05H00, et ont déployé une banderole au niveau des réacteurs 1 et 3 où l'on pouvait lire: « Tricastin : accident nucléaire », et « François Hollande : président de la catastrophe? ».

Capture d'écran vidéo Youtube / Greenpeace

 

Greenpeace estime que la question du « risque nucléaire » n'a jamais été abordée dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, dont les recommandations doivent être validées jeudi. Dans le cadre de ce débat, qui réunit experts, élus, syndicats, patronat et ONG, « il y a eu une très forte pression du Medef et des syndicats pour exclure le nucléaire des débats », a estimé Sophia Majnoni, chargée de campagne nucléaire pour Greenpeace-France.  « La question du risque nucléaire a été absente du débat. Or on ne peut pas parler de transition énergétique sans parler du risque nucléaire », a-t-elle ajouté. 

 

EELV salue « l'action citoyenne » de Greenpeace

Jean-Vincent Placé, chef de file des sénateurs écologistes, a salué lundi « l'action citoyenne » des militants de Greenpeace qui ont pénétré sur le site nucléaire, jugeant que cette intrusion met au jour un « risque terroriste ». « Je salue leur action citoyenne, je pense que c'est extrêmement important d'alerter les Françaises et les Français », a-t-il déclaré sur Europe 1.

Pour le sénateur, « on rentre quelque part dans ces centrales extrêmement dangereuses un peu comme dans une passoire », alors que les autorités assurent que ces installations sont « extrêmement sûres » et qu'il n'y a « pas de problème ».

Henri Guaino, député UMP des Yvelines, a quant à lui fermement dénoncé l’action de Greenpeace : « Ce genre d'actions ne mènent à rien et sont contre-productives. A force de faire des promesses inconsidérées, on finit un jour par se les reprendre dans la figure. Mais ça, ce sont les problèmes du président de la République avec les Verts de sa majorité. Je pense qu'il faut laisser les centrales nucléaires en dehors de l'agitation même si elles sont dans le débat. »

 

Vidéo (source : Greenpeace)

 

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