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Un élu corse veut enrayer la spéculation de l'île

Le président du conseil exécutif territorial de Corse, Paul Giacobbi (g), est photographié à l'Assemblée Corse, le 7 juin 2013 à Ajaccio [Pascal Pochard-Casbianca / AFP/Archives] Le président du conseil exécutif territorial de Corse, Paul Giacobbi (g), est photographié à l'Assemblée Corse, le 7 juin 2013 à Ajaccio [Pascal Pochard-Casbianca / AFP/Archives]

A quelques semaines des débats de l'Assemblée Corse, le président du conseil exécutif territorial, Paul Giacobbi, a de nouveau souhaité jeudi voir la Constitution révisée afin de freiner la spéculation foncière sur l'île.

En prélude à d'intenses débats prévus en septembre à l'Assemblée de Corse sur la question foncière et le statut de résident dans l'île, M Paul Giacobbi a répondu ces derniers jours aux nationalistes qui souhaitent de profondes réformes pour enrayer une spéculation qui fait souvent les beaux jours des organisations de type mafieux.

M Giacobbi, qui est aussi député PRG de Haute-Corse, a ainsi rappelé jeudi sur diverses radios qu'il souhaitait voir la constitution révisée afin notamment de mieux contrôler les ventes de terrains et de biens immobiliers.

"On ne peut plus admettre, sinon à souhaiter la spéculation et toutes les dérives qui l'accompagnent, que la terre de Corse continue à être totalement libre d'acquisition", avait déjà déclaré M. Giacobbi mercredi au journal Corse-Matin.

Il faisait ainsi écho au parti nationaliste Corsica Libera qui, lors de ses traditionnelles "Journées internationales", dimanche à Corte (Haute-Corse) avait rappelé, en présence d'invités de formations nationalistes dites modérées et de conseillers exécutifs de la majorité dirigée par M. Giacobbi l'urgence d'instaurer un statut de résident ayant déjà passé dix ans de manière permanente dans l'île pour accéder à la propriété.

Soulignant qu'il "faut limiter l'accès à la propriété foncière en Corse pou les non résidents", le délai pourrait, selon M. Giacobbi, être fixé "à cinq ans de résidence ou se fonder sur l'attachement familial à la Corse afin de ne pas pénaliser les Corses de l'extérieur".

Evoquant enfin les nécessaires adaptations constitutionnelles à l'adoption de telles mesures, M. Giacobbi a rappelé qu'"il n'est pas une île française qui n'ait sa place ou son régime particulier dans la constitution".

M Giacobbi a aussi évoqué les statuts exorbitants du droit commun de Paris, de l'Alsace où ne s'applique pas la loi sur la séparation des églises et de l'Etat ou encore du Massif central et de son régime spécial de la propriété.

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