Ile de Ré : un ado pyromane mis en examen

Un adolescent de 15 ans, qui séjournait en vacances sur l'île de Ré avec sa famille, a été mis en examen vendredi pour une série d'incendies volontaires sur l'île depuis fin juillet, renvoyé en région parisienne où il habite, et comparaîtra devant un tribunal pour enfants, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

L'adolescent avait été interpellé mercredi, après une enquête qui a mobilisé chaque nuitsur l'île de Ré une trentaine de gendarmes, entre enquête, surveillance et alerte, a-t-on précisé auprès de la compagnie de La Rochelle, qui a coordonné l'enquête.

Au total, 20 incendies ou départs de feu avaient été recensés depuis le 28 juillet sur trois communes de l'île, Bois-Plage, Saint-Martin-de-Ré et La Couarde: au total une dizaine de voitures, scooters, un bateau, avaient été détruits, partiellement ou totalement, d'autres feux visant une poubelle, une palette de bois.

Interpellé après un double contrôle nocturne, l'adolescent a été placé en garde à vue, puis mis en examen vendredi par un juge pour enfants pour "destruction, dégradation ou détérioration d'un bien appartenant à autrui par l'effet d'une substance explosive, d'un incendie ou de tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes", a-t-on précisé de mêmes sources.

Il a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'accès à l'île de Ré, a-t-on précisé au parquet. L'adolescent et sa famille ont depuis regagné les Hauts-de-Seine.

Le juge pour enfants de La Rochelle doit à terme se dessaisir au profit du juge de Nanterre, où le mis en examen comparaîtra devant le tribunal pour enfants, une fois menées des investigations complémentaires, sur sa personnalité et ses motivations.

L'adolescent a été décrit de sources judiciaires comme "bien mis, s'exprimant très bien, plutôt bon élève, venant d'un milieu assez aisé, pas du tout le profil d'un enfant à problèmes".

Le jeune suspect pyromane en série opérait de nuit, sillonnant à vélo les petites rues de l'île qu'il connait bien pour y venir chaque été. Il choisissait visiblement ses cibles au hasard, "sans logique apparente", ont précisé les gendarmes, auxquels il n'a pas donné de "mobile clair" pour ses actes.