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Le lieu où se trouve Fiona toujours inconnu

Une photo de Fiona déposée devant sa maison à Clermont-Ferrand le 29 septembre 2013 [Thierry Zoccolan / AFP]

"On n'a pas avancé" sur le lieu où se trouve le corps de Fiona, a déclaré vendredi l'avocat de Berkane Makhlouf, Me Mohamed Khanifar, après six heures de confrontation entre la mère de la fillette et son compagnon à Clermont-Ferrand.

 

"A ce stade, on ne peut donc pas reprendre les recherches", a ajouté le conseil au sortir du tribunal de grande instance de la ville, où Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf ont été entendus par les juges en charge de l'enquête sur la mort de l'enfant, dont le corps reste introuvable après trois opérations de recherches infructueuses.

La justice espérait en savoir davantage sur les circonstances du décès de Fiona et le lieu où le couple l'a enterrée, en confrontant la jeune femme de 25 ans et son compagnon. Ceux-ci s'accusent mutuellement d'avoir frappé la fillette, après avoir affirmé pendant plus de quatre mois qu'elle avait disparu dans un parc de Clermont-Ferrand, le 12 mai.

"Il me semble qu'ils ne sont pas dans la mystification, ni l'un, ni l'autre. On est en face d'une difficulté de mémorisation", a ajouté Me Khanifar. Son client "espérait un sursaut de mémoire", mais "on est en face d'un mur qui nous semble difficilement franchissable", a poursuivi l'avocat, qui ne voit pas l'intérêt d'une nouvelle confrontation.

Sur les circonstances du décès, Cécile Bourgeon s'est, selon lui, montrée "beaucoup moins affirmative sur les deux moments de violences, à une date proche des faits, qu'elle attribuait à Berkane Makhlouf".

Elle ne s'est pas rétractée, mais "elle est plus évasive, elle a un souvenir beaucoup plus lâche", a dit Me Khanifar, tandis que Berkane Makhlouf reste "dans l'absolue certitude que le décès n'est pas lié aux coups qui ont pu être portés par la maman". Il soutient toujours la thèse de l'accident domestique pour expliquer le décès - la fillette se serait étouffée en vomissant.

 

Confrontation jugée "stérile"

Pour Me Renaud Portejoie, qui défend Cécile Bourgeon, la confrontation a été "un peu stérile dans le sens où chacun a maintenu ses accusations et dans le sens où on n'a pas eu d'élément nouveau sur la localisation de Fiona".

Selon lui, sa cliente "a été formelle sur les coups portés le mardi et le samedi précédant le décès de Fiona". "Elle a bien imputé ces coups à Berkane Makhlouf, elle a expliqué les circonstances, elle a maintenu ses accusations", a-t-il insisté.

"Après, elle n'a pas été en mesure d'imputer le décès aux coups qui ont été portés, ou de l'exclure, alors que de son côté Berkane Makhlouf a clairement dit que le décès de Fiona revêtait un caractère accidentel et que le coup qu'il impute à Cécile Bourgeon la veille du décès ne serait de toute façon pas en relation avec le décès", a conclu Me Portejoie.

 

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