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Salmonelles: enquête pour fraude présumée chez Cooperl, numéro 1 du porc

Un employé de l'abattoir de la Cooperl à Montfort-sur-Meu découpe des cochons sur la chaine de l'entreprise le 9 Mars 2007 [Andre Durand / AFP/Archives] Un employé de l'abattoir de la Cooperl à Montfort-sur-Meu découpe des cochons sur la chaine de l'entreprise le 9 Mars 2007 [Andre Durand / AFP/Archives]

Le groupe coopératif breton Cooperl, numéro 1 du porc en France, fait l'objet d'une enquête préliminaire en raison de soupçons de fraude à la viande contaminée aux salmonelles, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Saint-Brieuc.

Trois cadres du groupe ont été placés en garde à vue le 12 février dans le cadre de cette enquête, puis relâchés, a indiqué à l'AFP le procureur de la République Gérard Zaug, confirmant une information du quotidien régional Le Télégramme.

Le groupe est soupçonné d'avoir, entre 2010 et 2012, maquillé les résultats d'autocontrôles, de façon à commercialiser comme indemne aux salmonelles quelque 1.500 tonnes de viande de porc contaminée.

La Cooperl a reconnu dans un communiqué "faire l'objet d'une enquête" et avoir été perquisitionnée. Le groupe plaide "une mauvaise interprétation" de la réglementation de sa part et dément toute intention délictuelle.

"Une perquisition a eu lieu dans nos locaux en novembre 2012, faisant apparaître une probable mauvaise interprétation de notre part de la réglementation en vigueur", a indiqué la Cooperl, qui précise rejeter "avec force les allégations de fraude et d'escroquerie portées" contre elle.

Selon une information du Télégramme non démentie par le parquet, une "première estimation" du montant de l'escroquerie présumée se monterait à "près d'un million d'euros".

Une viande contaminée à la salmonelle peut être vendue sous contrôle, et à condition qu'elles soit signalée comme telle, de façon à ce que la bactérie soit éliminée de façon appropriée à la cuisson. Cette viande subit cependant une décote de "2,5 à 3 fois sa valeur initiale", selon le journal.

La viande aurait été commercialisée en Russie et en France, précise Le Télégramme.

Selon la Cooperl, "immédiatement après le contrôle de novembre 2012, nous avons amélioré nos protocoles d'analyse sur la salmonelle et nous sommes en parfaite conformité avec les exigences règlementaires de qualité et de sécurité sanitaire."

Le groupe, qui écarte tout "risque pour la santé du consommateur", assure que sa "préoccupation absolue a toujours été, et restera, la qualité de nos produits".

Basé à Lamballe (Côtes d'Armor), la Cooperl est numéro un du porc en France avec un chiffre d'affaires de 2,08 milliards d'euros en 2012. Le groupe coopératif fédère 2.760 producteurs de porcs, emploie 4.800 salariés et produit près de 5,7 millions de porcs par an.

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